Leadership scolaire

1. Terminologie

2. Chefs d'établissement

2.1. Normes et rôles de leadership

2.2. Sélection et conditions de travail

2.3. Préparation au leadership

3. Enseignants, parents et élèves

3.1. Comités et conseils de gestion des écoles

3.2. Leaders intermédiaires

3.3. Parents

3.4. Élèves

4. Governance

4.1. Autonomie des leaders scolaires

4.2. Évaluation et responsabilité des leaders scolaires

4.3. Évaluation des enseignants par les leaders scolaires

 

1. Terminologie

Comme l'éducation relève de la compétence exclusive de chacune des 13 provinces et territoires, il n'existe pas de définition nationale ou pancanadienne du poste de directeur d'école.

La Loi de 1995 sur l'éducation de la Saskatchewan utilise et définit le terme « directeur » ou « directeur d'école » comme étant « un enseignant nommé par un conseil scolaire, le conseil scolaire ou le SDLC, selon le cas, pour exercer les fonctions d'un directeur d'école ». L’Ontario, le Yukon et l’Alberta utilisent les mêmes termes et les définissent de la même manière.

La Loi scolaire de la Colombie-Britannique de 1996 définit le « directeur » comme « l'enseignant responsable de l'administration et de la supervision d'une école indépendante ». Elle utilise le terme « directeur d'école » pour les écoles publiques, mais ne le définit pas. La loi sur l'éducation de 2018 de la Nouvelle-Écosse stipule que « le terme « directeur » désigne le directeur d'une école publique relevant de la compétence d'un centre régional ».

La Loi sur l'éducation de 2022 de l'Île-du-Prince-Édouard définit le « directeur d'école » comme « un enseignant nommé par une autorité scolaire pour exercer des responsabilités de leadership et de supervision et d'administration dans le domaine de l'éducation à l'égard d'une école ». À Terre-Neuve-et-Labrador, « directeur d'école » s'entend « d'un enseignant désigné à titre de directeur d'école ou agissant à ce titre, y compris une personne qui est le directeur d'une école privée ».

Les Territoires du Nord-Ouest, le Manitoba, le Nunavut, le Québec et le Nouveau-Brunswick utilisent le terme « directeur d'école » dans leurs lois sur l'éducation respectives, mais ne le définissent pas explicitement. Le Québec utilise également le titre de « directeur de centre » pour les centres d'éducation générale des adultes et les centres de formation professionnelle, ce qui les distingue des directeurs d'écoles primaires et secondaires pour les jeunes soumis à l'obligation scolaire.

 

2. Chefs d'établissement
 

2.1. Normes et rôles de leadership


Normes de compétence et cadres et directives de leadership

La Saskatchewan, les Territoires du Nord-Ouest, le Québec, l’Alberta, l’Ontario, la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-et-Labrador, le Yukon, le Nunavut et l’Île-du-Prince-Édouard incluent tous des descriptions des fonctions des directeurs dans leurs lois sur l’éducation. Certains ont d'autres règlements qui décrivent plus en détail les principales obligations, comme le Règlement 298 de l'Ontario.

De nombreuses provinces et territoires ont élaboré leurs normes de leadership. La Colombie-Britannique décrit les pouvoirs et fonctions généraux des directeurs, directeurs adjoints et directeurs de l'enseignement dans le règlement scolaire. Les Normes de leadership de la BCPVPA pour les directeurs et les directeurs adjoints de la Colombie-Britannique constituent un document clé pour les directeurs et directeurs adjoints de la province. Les Territoires du Nord-Ouest disposent d'un guide de développement et d'évaluation des directeurs. Celui de l'Alberta fournit un cadre pour soutenir le développement professionnel, la supervision et l'évaluation de tous les directeurs et dirigeants des juridictions scolaires. Le Cadre de leadership de l'Ontario 2013, élaboré par l' Institut ontarien de leadership en éducation, offre aux dirigeants une image claire de ce qu'est un leadership efficace, tant au niveau de l'individu que de l'organisation. Les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l'Île-du-Prince-Édouard utilisent les Normes de pratique pour les administrateurs en milieu scolaire des provinces de l'Atlantique de 2020. Le ministère de l'Éducation du Yukon a élaboré le Cadre de leadership en éducation de 2011 à l'intention des directeurs d'école et des directeurs adjoints du Yukon. Les Normes professionnelles du Nunavut pour les leaders d'établissement ont été élaborées par le ministère de l'Éducation pour aider les leaders d'école à s'épanouir dans leur profession. Enfin, le Manitoba a établi cinq domaines de connaissances et de compétences pour la direction d'école. En 2024, le Manitoba a publié le Cadre de leadership scolaire du Manitoba, qui identifie les connaissances, compétences et comportements fondés sur des preuves nécessaires pour promouvoir la réussite des élèves dans un environnement inclusif, sûr et bienveillant. Les districts ou divisions scolaires peuvent également avoir leurs propres cadres de leadership scolaire développés localement, mais ils ne seront pas utilisés pour ce profil.

Rôles

Fixer des attentes/objectifs : La responsabilité des directeurs d'école d'établir des objectifs et de coordonner la mise en œuvre pour leurs écoles est exigée de façon uniforme dans l'ensemble des provinces et des territoires. Par exemple, en Saskatchewan, en vertu de La Loi de 1995 sur l'éducation de la Saskatchewan, les fonctions d’un directeur d’école incluent l’organisation du programme de cours et d’enseignement ; la mise en œuvre d’un programme continu de planification et d’évaluation en ce qui concerne les objectifs, le curriculum, la pédagogie et l’efficacité du programme d’enseignement de l’école ; la définition et la prescription des normes de l’école ; ainsi que la préparation de rapports destinés aux parents, au directeur, au conseil scolaire (BOE), au ministère et à d’autres organismes concernés. La Loi sur l'instruction publique du Québec que le directeur doit coordonner l’analyse de la situation qui prévaut à l’école ou au centre de formation ainsi que le développement, la mise en œuvre et l’évaluation périodique du projet éducatif de l’école ou du centre. En Nouvelle-Écosse, les directeurs contribuent à l’élaboration des plans d’amélioration de l’école et, après approbation par les entités éducatives, en coordonnent la mise en œuvre. Les entités éducatives disposent de Plans d'amélioration du système qui complètent la planification axée sur la réussite des élèves au sein des écoles, en mettant l'accent sur la stratégie de professionnalisme collectif pour répondre aux besoins de chaque élève. La planification axée sur la réussite des élèves guide le système scolaire public en Nouvelle-Écosse dans l’utilisation d’une approche équitable et systématique pour améliorer les écoles en identifiant des objectifs mesurables.

De nombreuses provinces exigent également que les directeurs d'école collaborent avec les intervenants lors de l'élaboration des plans scolaires. La Loi sur l'éducation de l'Île-du-Prince-Édouard stipule que le directeur d'école amorce l'élaboration d'un plan d'efficacité de l'école et travaille avec le personnel de l'école pour mettre en œuvre et atteindre les objectifs qu'il établit. Au Manitoba, les directeurs d'école sont responsables de la co-création d'une vision, de stratégies et d'objectifs pour une éducation de haute qualité, en tenant compte des priorités locales, divisionnaires et provinciales. Chaque année, ils doivent préparer un plan scolaire annuel en consultation avec les groupes de parents. Selon le Cadre de leadership scolaire, ces plans doivent veiller à ce que la diversité des élèves soit reflétée. Les voix des étudiants et des titulaires de droits autochtones sont représentées dans ce processus. Les fonctions d’un directeur au Nouveau-Brunswick incluent les deux aspects, stipulant que les directeurs préparent « en consultation avec le comité de soutien des parents et le personnel de l’école, un plan d’amélioration de l’école et en coordonnent la mise en œuvre. »

Le Nunavut fait la distinction entre deux plans scolaires, dont un seul relève de la responsabilité de la direction d'école. Selon la Loi sur l'éducation de 2020 du Nunavut, le directeur élabore un plan du programme éducatif pour l’année scolaire. Ce plan inclut les horaires des enseignants, les emplois du temps des élèves et un registre des membres du personnel. Le plan d’amélioration de l’école, en revanche, est élaboré par l’autorité scolaire de district avec l’appui du directeur qui veille ensuite à sa mise en œuvre.

En Nouvelle-Écosse, les directeurs participent également à l’élaboration des plans de réussite des élèves (SSP) et, après approbation par l’entité éducative, en coordonnent la mise en œuvre. Les SSP doivent être partagés avec le conseil consultatif de l’école, et des mises à jour sur les progrès sont fournies par les administrateurs tout au long de l’année.

Développer l’enseignement et l’apprentissage : Les provinces et territoires du Canada mettent l'accent sur différents aspects en ce qui concerne la responsabilité des directeurs d'école dans le développement de l'enseignement et de l'apprentissage, par exemple, les environnements d'apprentissage. Les directeurs des Territoires du Nord-Ouest veillent à créer un environnement d'apprentissage positif et s'assurent que le programme éducatif est dispensé conformément au curriculum. Ils encouragent un niveau d'enseignement conforme aux objectifs éducatifs. En Alberta, un directeur d'école doit « offrir un environnement d'apprentissage accueillant, bienveillant, respectueux et sécuritaire, qui respecte la diversité et favorise un sentiment d’appartenance ». Selon la Loi sur l'éducation de 1997 du Nouveau-Brunswick, les directeurs doivent « veiller à ce que des mesures raisonnables soient prises pour créer et maintenir un environnement d'apprentissage sûr, positif et efficace ». Pour ce faire, ils collaborent avec le comité de soutien des parents et les élèves afin d'élaborer et de mettre en œuvre un « plan d’environnement d'apprentissage et de travail positif ». Un « environnement sûr et bienveillant » est également une priorité pour les directeurs à Terre-Neuve-et-Labrador, tandis que le Manitoba y ajoute la notion d’« inclusivité ». Les chefs d’établissement mettent cela en pratique en s’efforçant de traiter les élèves de manière équitable et d’identifier et d’éliminer les barrières systémiques.

La politique de croissance et d’évaluation des enseignants de la Nouvelle-Écosse soutient la reconnaissance et le renforcement continu des pratiques efficaces d’enseignement et d’évaluation à travers un processus d’apprentissage professionnel collaboratif et favorable qui appuie l’éducation inclusive. Cette politique a été élaborée pour s'aligner sur les normes d'enseignement de la Nouvelle-Écosse, lesquelles décrivent ce que les enseignants doivent savoir et être capables de faire pour répondre aux besoins d’apprentissage de leurs élèves. Elles définissent une vision commune et encouragent une compréhension partagée des pratiques professionnelles de qualité, de l’enseignement et de l’apprentissage, avec un accent sur l'amélioration continue, la croissance, l’équité et l’éducation inclusive. La politique d’éducation inclusive de la Nouvelle-Écosse est un engagement à garantir une éducation de haute qualité, culturellement et linguistiquement réactive et équitable pour soutenir le bien-être et la réussite de chaque élève. Dans le cadre de cette politique, les administrateurs scolaires travaillent avec les parents ou tuteurs pour les autonomiser en tant que décideurs essentiels en ce qui concerne les programmes et/ou les soutiens offerts à leur enfant, et avec les enseignants pour soutenir des stratégies d’enseignement efficaces, mesurées par la croissance sociale, émotionnelle et académique des élèves. Les administrateurs scolaires sont également responsables de s’assurer que les enseignants et le personnel scolaire aient accès à des informations et à des opportunités d'apprentissage professionnel qui s’alignent sur les évaluations des enseignants concernant les forces et les défis d’apprentissage des élèves.

Au Québec, les directeurs ou directrices d’école, ou les directeurs de centres, sont responsables de la conception du programme local d’études et définissent les critères pour l’introduction de nouvelles méthodes pédagogiques. Ils approuvent également les manuels scolaires, les matériels pédagogiques ainsi que les normes et procédures d’évaluation des résultats des élèves. Le directeur ou la directrice gère aussi toutes les ressources physiques de l’école. Si l’école a des besoins particuliers, comme du matériel, des travaux de construction, de conversion ou de réparation, le directeur en informe le centre de services scolaires (Le réseau des écoles publiques comprend actuellement 60 centres de services scolaires de langue française, un centre de services scolaires à statut particulier (le Centre de services scolaires du Littoral), 9 conseils scolaires de langue anglaise et 2 conseils scolaires à statut particulier (le Conseil scolaire crie et Kativik Ilisarniliriniq)).

Au Nunavut, un directeur « développe et propose des activités, programmes et services pour ses élèves en plus du programme éducatif ». Il s’assure également que les élèves de son école soient évalués de manière cohérente et équitable de façon continue, et que les parents reçoivent des rapports réguliers sur les progrès de leur enfant. Les normes de leadership de la BCPVPA stipulent que les directeurs planifient, surveillent et révisent continuellement et en collaboration l’efficacité de l’enseignement. Ils impliquent les enseignants dans la collecte de données, l’analyse et les discussions sur l’apprentissage des élèves.

Promouvoir la collaboration : En vertu de la Loi sur l'éducation des Territoires du Nord-Ouest de 1995, le directeur d'école a notamment pour mandat de « promouvoir l'élaboration coopérative des objectifs, des plans et des politiques de l'école par les élèves, les parents, le personnel scolaire, les aînés de la communauté et d'autres membres de la communauté afin de favoriser le partenariat et l'excellence en éducation ». Ils élaborent et mettent également en œuvre des programmes et des procédures pour la participation des parents et de la communauté au programme scolaire. Les normes de leadership de la Colombie-Britannique demandent aux directeurs d'école d'élaborer une culture inclusive et collaborative. Ils développent des réseaux entre les écoles et la communauté. Au Québec, en vertu de la Loi sur l'instruction publique, la direction d'école encourage la concertation entre les parents, les élèves et le personnel ainsi que leur participation à la vie de l'école et à la réussite éducative. Le Cadre de leadership de l'Ontario de 2013 stipule que les directions d'école doivent s'assurer que « les élèves, les parents et les membres de la communauté sont engagés et accueillis comme des partenaires respectés et appréciés dans l'apprentissage des élèves ». Ils établissent également des partenariats entre l'école et la communauté afin d'améliorer les possibilités d'apprentissage et le bien-être des élèves. Le Règlement de l'Ontario 298 stipule que les directeurs d'école « favorisent et maintiennent une étroite collaboration avec les résidents, l'industrie, les entreprises et d'autres groupes et organismes de la communauté ».

En vertu du Cadre de leadership scolaire du Manitoba, l'établissement de relations est l'un des principaux domaines d'intérêt. Les leaders scolaires cultivent et soutiennent des relations de confiance et significatives à l'école, avec la communauté et avec les collègues. Les directeurs d'école du Nunavut sont très impliqués dans leurs collectivités. La loi sur l'éducation de 2020 les oblige à travailler avec les organisations communautaires pour développer des programmes communautaires locaux. Les programmes sont évalués en permanence et les progrès accomplis sont signalés à l'autorité éducative du district. Le Yukon, dans le Cadre de leadership en éducation, met également l'accent sur l'importance de s'associer aux collectivités des Premières Nations du Yukon, aux parents, au conseil d'école et aux organismes communautaires. La première compétence des normes de qualité du leadership 2023 de l'Alberta est « Favoriser des relations efficaces ; Un leader établit des relations de travail positives avec les membres de la communauté scolaire et de la communauté locale. Les indicateurs de succès comprennent : « la création d'opportunités pour les parents/tuteurs, en tant que partenaires dans l'éducation, de jouer un rôle actif dans l'éducation de leurs enfants ; [et] l'établissement de relations avec les parents/tuteurs des Premières Nations, des Métis et des Inuits, les aînés/gardiens du savoir, les dirigeants locaux et les membres de la communauté.

Les Lois sur l'éducation de l'Alberta, du Yukon et de Terre-Neuve-et-Labrador mentionnent la coopération entre l'école et la communauté. Les lois sur l'éducation de l'Ontario, de la Nouvelle-Écosse, du Manitoba, du Nunavut, du Nouveau-Brunswick et du Yukon mentionnent également la communication avec les parents.

Soutenir le développement du personnel : Les directeurs d'école ont plusieurs responsabilités en ce qui concerne le développement professionnel de leur personnel. En Saskatchewan, les fonctions d'un directeur d'école, selon la Loi de 1995 sur l'éducation de la Saskatchewan, comprennent le leadership pour l'amélioration du perfectionnement professionnel du personnel. Selon la Loi sur l'instruction publique du Québec, la direction est responsable de la gestion du personnel de l'école et détermine les devoirs et responsabilités de chaque membre du personnel. Ils organisent des activités de développement professionnel et veillent à ce que les enseignants remplissent leurs obligations de formation continue. Selon la Loi sur l'éducation de 2020 du Nunavut, la direction d'école doit s'assurer que des activités de perfectionnement professionnel et de formation en cours d'emploi sont offertes aux enseignants, y compris aux directeurs adjoints, et à eux-mêmes, et qu'ils participent à ces activités et suivent cette formation, au besoin.

Au Nouveau-Brunswick, la direction d'école a la responsabilité d'encourager et de faciliter le perfectionnement professionnel des enseignants et des autres membres du personnel scolaire qui travaillent à l'école. Ils créent également un environnement d'apprentissage et de travail positif qui permet une discussion ouverte, un dialogue constructif et le partage de préoccupations ou de commentaires constructifs par le personnel et les bénévoles de l'école. Le Cadre de leadership de l'Ontario de 2013 décrit comment les leaders scolaires peuvent offrir un « apprentissage professionnel intégré au travail ». Par exemple, les directeurs qui réussissent « offrent des possibilités d'apprentissage professionnel aux enseignants et aux dirigeants d'école, la plupart du temps par le biais d'une forme de communauté d'apprentissage ou d'un contexte en milieu de travail ». Ils alignent le contenu de la formation professionnelle sur les capacités nécessaires à l'amélioration du district et de l'école et exigent que les plans individuels de croissance du personnel soient alignés sur les priorités d'amélioration du district et de l'école.

Agir conformément aux principes éthiques de la profession : Au Nunavut, on demande aux enseignants de « se conformer à tout code de déontologie adopté par l'Association des enseignants du Nunavut et de se comporter de manière à préserver le prestige de leur profession de manière qu'aucun déshonneur ne leur tombe dessus ou ne déshonore leur profession par leurs actions ».

Le premier domaine des normes de leadership de la Colombie-Britannique est le « leadership éthique ». Le domaine met l'accent sur le rôle des principaux dans l'établissement et le maintien d'un sens de l'objectif moral. Les décisions qu'ils prennent doivent s'appuyer sur un cadre éthique et toujours tenir compte de la morale.

Selon les Normes de pratique pour les administrateurs scolaires des provinces de l'Atlantique de 2020, les administrateurs scolaires agissent de manière éthique, équitable et confidentielle dans leur conduite personnelle, leur comportement et tous les aspects de la direction d'école conformément aux normes professionnelles. Ils servent de modèles et acceptent la responsabilité d'utiliser leur position de manière constructive pour promouvoir l'inclusion, la réussite et le bien-être des élèves et des enseignants.

La première dimension du Cadre de leadership en éducation de 2011 à l'intention des directeurs et des directeurs adjoints du Yukon met en évidence les valeurs et les croyances éthiques individuelles qui guident la boussole morale des leaders en éducation. Les « dispositions en matière de leadership » du Cadre de leadership scolaire du Manitoba comprennent un engagement à l'égard des principes éthiques fondés sur les valeurs fondamentales que sont l'équité, l'inclusion, la justice sociale, le respect, l'honnêteté et la compassion. Les chefs d'établissement doivent respecter ces valeurs lorsqu'ils interagissent avec les élèves, le personnel, les familles, les collègues et la communauté.

Autres : En ce qui concerne les fonctions d'enseignement, les directeurs d'école de la Nouvelle-Écosse peuvent exercer les fonctions d'un enseignant, mais ils ne peuvent pas y consacrer plus de la moitié de leurs heures de travail. Les directeurs d'école du Yukon peuvent également s'acquitter de tâches d'enseignement au besoin. À l'Île-du-Prince-Édouard, les directeurs d’école s'acquittent des tâches d'enseignement qui leur sont confiées par l'autorité scolaire.

Les directeurs sont également responsables de la santé et du bien-être de leurs élèves et des membres du personnel. En vertu de la Loi sur l'éducation de l'Ontario de 1990, les directeurs d'école peuvent refuser l'admission à l'école toute personne qu'ils croient infectée ou exposée à des maladies transmissibles jusqu'à ce qu'elle reçoive un certificat de santé médicale. Ils doivent également faire rapport promptement au conseil et au médecin-hygiéniste. Le Nouveau-Brunswick et l'Île-du-Prince-Édouard ont des articles similaires dans leurs lois sur l'éducation concernant le refus d'admission.

La formation des nouveaux enseignants est également un domaine où les directeurs peuvent contribuer. En Nouvelle-Écosse et en Saskatchewan, on demande aux directeurs d'école d'aider le centre régional à élaborer et à mettre en œuvre des programmes de perfectionnement professionnel. Le Nunavut, la Saskatchewan et le Québec demandent à leurs directeurs de coopérer avec les universités locales pour la formation des enseignants, par exemple en accueillant des enseignants stagiaires.

Parmi les autres thèmes communs aux principales obligations des lois sur l'éducation, mentionnons la surveillance de l'assiduité des élèves (Nouvelle-Écosse, Ontario et Nunavut), la gestion des mesures et des procédures de lutte contre l'intimidation et la violence (Québec) et la protection du patrimoine culturel (Yukon et Terre-Neuve-et-Labrador). La politique du Code de conduite provincial de la Nouvelle-Écosse établit des normes de comportement pour toutes les écoles et reconnaît que tous les membres de la communauté scolaire ont un rôle à jouer dans la sensibilisation et la prévention des comportements inacceptables.

 

2.2. Sélection et conditions de travail


Exigences de diplôme et expérience préalable d'enseignement

Chaque province et territoire a ses propres exigences en matière de direction d'école. La plupart exigent une formation universitaire initiale formelle, une expérience pertinente de l'enseignement et des qualifications supplémentaires de directeur, qui peuvent utiliser une terminologie différente. Par exemple, dans les Territoires du Nord-Ouest, un « certificat d'admissibilité » à titre de directeur d'école est nécessaire pour qu'un enseignant puisse être employé à titre de directeur d'école. Les enseignants qui sont employés en tant que directeurs d'école sans ce certificat ont deux ans pour obtenir le certificat. En Colombie-Britannique, les directeurs d'école doivent également détenir un « certificat de qualification » à titre d'enseignant. Selon la loi sur l'éducation de l'Alberta de 2019, un directeur d'école doit être un enseignant titulaire d'un « certificat de leadership ».

D'autres provinces ont de nombreuses exigences particulières. Au Nunavut, pour devenir directeur d'école ou directeur adjoint, une personne doit être titulaire d'un baccalauréat, d'un certificat d'enseignement et d'un certificat d'admissibilité à titre de directeur d'école. Au Manitoba, une personne peut être admissible à un « certificat en leadership scolaire » si elle est titulaire d'un « certificat d'enseignement professionnel du Manitoba » valide, si elle possède au moins trois ans d'expérience en enseignement et si elle a terminé un programme post-baccalauréat approuvé axé sur l'administration de l'éducation ou une maîtrise en éducation approuvée avec une spécialisation en administration de l'éducation. Au Québec, les directeurs d'école doivent être titulaires d'un baccalauréat en éducation, de plusieurs années d'expérience en tant qu'enseignant ou chef de département, d'une autorisation d'enseigner et d'un certificat d'enseignement permanent pour les directeurs d'école. Les exigences sont presque les mêmes à l'Île-du-Prince-Édouard, où les directeurs d'école doivent avoir un certificat d'enseignement valide de niveau 6, un minimum de sept ans d'expérience en enseignement approuvée et avoir suivi un programme de leadership de l'administrateur approuvé par le ministre. Pour obtenir le poste de directeur d'école en Ontario, un enseignant doit posséder un minimum de cinq ans d'expérience en enseignement, être certifié dans trois des quatre cycles d'âge (primaire, moyen, intermédiaire et supérieur), détenir deux qualifications de spécialiste ou une maîtrise, et terminer avec succès le Programme de qualification de directeur d'école (PQP).

Décision de nomination

De nombreuses provinces et territoires nomment des directeurs d'école au niveau des districts scolaires. Selon la Loi sur l'éducation des Territoires du Nord-Ouest de 1995, l'organisme scolaire responsable d'une école comptant plus d'un enseignant demande au surintendant du district d'embaucher un enseignant pour être le directeur de l'école. Au Québec, les directeurs d'école sont nommés par le centre de services scolaire (ou une commission scolaire) après consultation de ce conseil d'établissement. En Alberta, le directeur est désigné par le conseil scolaire de district qui administre une ou plusieurs écoles. Il en va de même pour le Conseil scolaire francophone provincial (CSFP) de Terre-Neuve-et-Labrador ; cependant, dans d'autres cas, le ministère de l'Éducation de la province désigne maintenant les directeurs. Selon la Loi sur l'éducation du Nunavut de 2020, la nomination ou le renouvellement du mandat d'un directeur ou d'un directeur adjoint se fait sur la recommandation d'un comité nommé par l'administration scolaire de district. Au Nouveau-Brunswick, le Règlement 201 sur la nomination des directeurs d'école stipule que le directeur ou la directrice d'école affecte un directeur à une école et qu'il peut affecter une direction à deux écoles à la fois dans des circonstances exceptionnelles. En Ontario, le conseil scolaire de district est responsable de la décision finale concernant l'embauche et le placement des directeurs ; cependant, le conseil doit consulter le conseil d'école pendant le processus de sélection. Le conseil d'école peut préparer un profil de directeur pour communiquer au conseil ses besoins.

Certaines provinces désignent des directeurs au niveau provincial. Au Yukon, le ministre nomme le directeur de chaque école.

Mesures d'équité en matière d'emploi

La Loi sur l'éducation des Territoires du Nord-Ouest de 1995 stipule qu'un organisme d'éducation doit assurer et maintenir dans le personnel scolaire d'un district scolaire une représentation des origines culturelles qui reflète les variations culturelles de la population du district scolaire.

Conditions de travail

Les provinces ont des durées de service variables pour les directeurs d'école. La Loi sur l'éducation des Territoires du Nord-Ouest de 1995 stipule que le mandat des directeurs d'école ne doit pas dépasser cinq ans. Cependant, ils peuvent être employés pour des périodes supplémentaires. En Alberta, la désignation d'un directeur peut être révoquée une fois que le certificat de leadership prescrit est suspendu, annulé ou expiré. Selon la Loi sur l'éducation de 2020 du Nunavut, les enseignants, les directeurs d'école et les directeurs adjoints sont des membres de la fonction publique. Le mandat d'un directeur d'école ou d'un directeur adjoint est de quatre ans et peut être renouvelé si l'évaluation du rendement est satisfaisante.

Les directeurs ont également la possibilité d'être promus. Le Québec a trois niveaux de certification pour le leadership éducatif.

Plusieurs territoires ont des associations actives pour les leaders d'école, comme la Principals' & Vice-Principals' Association (BCPVPA) de la Colombie-Britannique (Association des directeurs d'école et des directeurs adjoints de la Colombie-Britannique) et le Consortium de leadership en éducation de la Nouvelle-Écosse (NSELC).

 

2.3. Préparation au leadership


Formation initiale

La plupart des provinces et des territoires exigent que les directeurs d'école aient une formation universitaire initiale officielle reconnue par le gouvernement. Différentes universités proposent des programmes qui aboutissent à une certification qui qualifie la personne pour le poste de directeur. Par exemple, au Nunavut, un programme de certification des directeurs d'école est requis pour que tous les directeurs soient admissibles au poste. Le programme est d'une durée minimale de 240 heures avec deux projets de stage. Le certificat est obtenu grâce à la réussite de cours axés sur le leadership scolaire au Nunavut et les priorités du système d'éducation du Nunavut, telles qu'elles sont décrites dans le plan annuel du ministère.

En Ontario, les aspirants directeurs doivent suivre le programme de qualifications de directeur (PQP), un programme de formation initiale des enseignants de quatre semestres pour devenir qualifiés pour enseigner. Le programme comprend 250 heures de contenu et 60 heures de stage en milieu scolaire. Le Collège des enseignants de l'Ontario, l'organisme de réglementation de l'enseignement, élabore des lignes directrices pour les fournisseurs de PQP et les accrédite. Le programme est « conçu pour explorer de manière proactive les dimensions du leadership associées à la gestion efficace des écoles financées par des fonds publics. Les candidats augmenteront leur capacité à favoriser l'amélioration scolaire. Encadré dans une perspective d'anti-oppression, les candidats analyseront les problèmes et développeront des stratégies pour identifier et éliminer les obstacles aux niveaux scolaire et systémique afin de favoriser une culture qui promeut le succès des apprenants, leur bien-être et l'apprentissage tout au long de la vie.

Les Lignes directrices sur la qualification en leadership scolaire du Manitoba montrent que les aspirants directeurs d'école doivent suivre un programme ou un diplôme spécialisé en administration scolaire. Plus précisément, le cours doit être lié aux cinq domaines de connaissances et de compétences : contexte culturel et éducatif ; leadership éducatif ; leadership pédagogique ; leadership du personnel ; et administration scolaire.

Induction et formation continue

Les directeurs d'école de l'Ontario continuent de « participer à des activités d'apprentissage professionnel offertes sous diverses formes, comme des séances offertes par le ministère de l'Éducation, les conseils scolaires ou des partenaires communautaires, des cours de lecture professionnelle et des cours menant à une qualification additionnelle ». Les personnes qui détiennent déjà les qualifications de directeur d'école et qui ont deux ans d'expérience réussie en tant que directeur ou directeur adjoint peuvent poursuivre leur apprentissage professionnel grâce au cours de perfectionnement de la direction d'école. Dans ce cours, les candidats font progresser leur pratique professionnelle et leurs objectifs d'apprentissage afin de maintenir un environnement d'apprentissage scolaire sûr et inclusif qui garantit que chaque apprenant bénéficie d'opportunités éducatives équitables. Ils sont également exposés aux lois nouvelles et existantes, ainsi qu'aux ressources à explorer dans le cadre du cours.

En Colombie-Britannique, les directeurs peuvent suivre des cours courts offerts par l'Association des directeurs et directrices d'école de la Colombie-Britannique (BCPVPA), tels que Fondations pour les nouveaux leaders scolaires, qui vise à aider les nouveaux directeurs à faciliter les transitions critiques de la salle de classe au leadership scolaire. D'autres cours offerts par la BCPVPA sont décrits dans le document Développement du leadership dans le secteur de l'éducation de la Colombie-Britannique. De plus, la Colombie-Britannique est en train de piloter un programme d'induction conçu pour fournir aux directeurs d'école les connaissances, compétences et outils pratiques dont ils ont besoin pour soutenir le succès des élèves. Au Manitoba, selon le Cadre de leadership scolaire du Manitoba, les directeurs d'école sont censés modéliser un engagement personnel envers l'amélioration continue par le développement d'un plan de formation professionnelle annuel basé sur l'enquête.

La formation continue des directeurs d'école semble être une responsabilité des districts scolaires locaux.

 

3. Enseignants, parents et élèves
 

3.1. Comités et conseils de gestion des écoles

En Saskatchewan, les règles pour les écoles dans le secteur de l'éducation francophone (écoles fransaskoises) et celles en dehors de ce secteur diffèrent en ce qui concerne les comités de gestion des écoles. Selon la Loi sur l'éducation de la Saskatchewan de 1995, une école fransaskoise doit avoir un conseil d’école (conseil d’école) composé d'un minimum de trois et d'un maximum de huit personnes, chacune étant le parent d'un élève fréquentant l'école fransaskoise. La représentation des adultes de langue minoritaire est obligatoire. Les responsabilités du conseil d’école peuvent inclure la participation à la planification et au développement des services éducatifs ; la promotion de la communication entre l'école, la communauté, les parents et les enseignants ; et la gestion de l'entretien des installations scolaires. Les écoles qui ne font pas partie du secteur de l'éducation francophone ont chacune un conseil communautaire d'écoles. Ces conseils sont composés de cinq à neuf membres, qui peuvent être des parents ou des tuteurs d'élèves, ou des membres nommés. Deux conseils communautaires d'écoles ou plus dans la même division scolaire peuvent demander au conseil scolaire (CS) de former un seul conseil communautaire d'école. Les fonctions et pouvoirs incluent : faciliter la participation des parents et de la communauté à la planification scolaire ; fournir des conseils à son CS, au personnel scolaire et à d'autres agences ; et se conformer aux règlements et politiques du CS. Le document de 2006, La direction scolaire en Saskatchewan, est un guide de ressources pour les conseils scolaires sur le rôle du directeur et sur la manière de développer, recruter, sélectionner et retenir les directeurs.

À Terre-Neuve-et-Labrador, la Loi sur les écoles de 1997 stipule que le directeur doit établir un conseil d'école pour l'établissement. Pour chaque école de langue française, un conseil d’école est responsable. Ce conseil est composé de huit à quinze membres, y compris le directeur, des enseignants, des parents, un élève (niveau secondaire) et des représentants de la communauté. La fonction du conseil d'école est de représenter les intérêts éducatifs de l'école, de conseiller le directeur et le conseil d'administration, et de faciliter la participation des parents et de la communauté à l'enseignement et à l'apprentissage dans l'école. Terre-Neuve-et-Labrador a préparé un Manuel pour les conseils d'école, qui définit les conseils d'école comme « un organe légalement constitué composé du directeur, de parents, d'enseignants, de représentants de la communauté et d'élèves (le cas échéant) de la communauté scolaire locale qui, tout en représentant les intérêts de tous les élèves, travaillent ensemble dans le but d'améliorer la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage et d'accroître les niveaux de réussite des élèves dans leur école. » Le manuel contient également un Code de déontologie spécifique aux membres des conseils d'école.

Au Québec, la Loi sur l'instruction publique (modifiée en 2022) stipule que chaque école doit établir un conseil d'établissement. Le conseil ne doit pas compter plus de 20 membres et être composé d'au moins quatre parents, d'au moins quatre membres du personnel de l'école (dont deux enseignants, un membre du personnel non enseignant et un membre du personnel de soutien), de deux élèves (au secondaire), de deux représentants de la communauté et d'un personnel affecté aux services de garde dans le cas d'une école où des services de garde sont organisés. Le directeur et les représentants de la communauté participent aux réunions, mais n'ont pas le droit de vote. Le conseil d'établissement est chargé d'adopter le projet pédagogique de l'école, de le mettre en œuvre et de l'évaluer à intervalles réguliers. Les membres du conseil d'établissement sont tenus de suivre une formation visant à les aider à exercer les fonctions et les pouvoirs qui leur sont conférés par la Loi sur l'instruction publique.

La Loi sur l'éducation du Yukon de 2002 prévoit des comités et des conseils d'école. Le conseil d'école a pour fonction d'examiner et d'approuver les objectifs de l'école, les priorités éducatives et les programmes d'études ; et d'autres questions nécessaires au bon fonctionnement de l'école.

Le Règlement de l'Ontario 612/00 et le Règlement 298 traitent de l'objet des conseils d'école, des questions opérationnelles et de l'obligation des directeurs et des conseils de consulter le conseil d'école. Selon le Règlement 612/00, les conseils d'école doivent être composés d'une majorité de parents, du directeur ou du directeur adjoint de l'école, d'un enseignant employé à l'école, d'un employé non enseignant, d'un élève (niveau secondaire), d'un ou de plusieurs représentants communautaires nommés par le conseil élu et d'une personne nommée par une association telle qu'une association pour l'enseignement à domicile. Les conseils d'école efficaces participent à l'établissement des priorités de l'école pour améliorer le rendement des élèves ; la promotion de la participation des parents et de la communauté ; et se concentrer sur l'apprentissage des élèves et l'amélioration de leurs résultats.

La Loi sur l'éducation de la Nouvelle-Écosse prévoit qu'un conseil consultatif scolaire (CCS) peut être établi pour une école publique ou un groupe d'écoles. Les CCS sont des organes consultatifs pour les directeurs d'école individuels, les conseils de comté de l'éducation (RCE) et le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) sur une gamme de questions liées à leurs écoles locales et au système scolaire dans son ensemble. Les CCS offrent aux parents/tuteurs, au personnel scolaire, aux membres de la communauté et, le cas échéant, aux élèves, une voix pour influencer les décisions qui ont un impact sur l'apprentissage des élèves. Le Manuel des conseils consultatifs scolaires de la Nouvelle-Écosse, élaboré par le ministère de l'Éducation et du Développement de la petite enfance, décrit les fonctions et responsabilités des CCS. La Loi sur le Conseil scolaire acadien provincial de la Nouvelle-Écosse souligne le rôle de leadership du conseil scolaire francophone dans la promotion d'une éducation de qualité, la prestation et l'administration de tous les programmes d'éducation de langue française dans la province, ainsi que l'implication accrue de la communauté dans les écoles du CSAP à travers la province. Dans la prestation des programmes éducatifs et des services connexes, le CSAP s'engage dans des activités qui promeuvent la culture acadienne et la langue française.

Au Nouveau-Brunswick, le Comité de soutien scolaire des parents fonctionne de manière similaire à un conseil d'école. Le Conseil d'éducation de district représente toutes les écoles du district.

Dans les Territoires du Nord-Ouest, en Ontario, au Manitoba et en Colombie-Britannique, les lois sur l'éducation mentionnent uniquement un conseil au niveau du district scolaire qui est responsable de l'amélioration de la réussite des élèves dans toutes les écoles du district scolaire. En Colombie-Britannique, ces conseils scolaires au niveau du district sont tenus d'établir un Conseil de l'éducation autochtone afin de garantir que les peuples autochtones puissent participer aux décisions affectant les élèves autochtones.

 

3.2. Leaders intermédiaires (enseignants ayant des responsabilités supplémentaires en matière de leadership)

Au Canada, les enseignants peuvent progresser dans leur carrière en participant à des programmes de perfectionnement professionnel et de formation pour assumer des rôles de leadership. En Ontario, les enseignants peuvent recevoir des qualifications supplémentaires qui sont acquises grâce à des cours de courte durée qui peuvent être axés sur des domaines de contenu spécifiques. Le Règlement 298 de l'Ontario stipule également que le « conseil peut nommer pour chaque unité organisationnelle d'une école élémentaire ou secondaire un enseignant chargé de diriger et de superviser, sous réserve de l'autorité du directeur de l'école ». Le conseil peut également « nommer un enseignant pour superviser ou coordonner les matières ou les programmes ou pour agir à titre de consultant pour les enseignants des matières ou des programmes ». Les directeurs d'école collaborent avec ces enseignants pour les questions éducatives.

Selon la Loi sur l'éducation de l'Alberta de 2019, un « leader éducatif » est un enseignant qui détient ou a déjà détenu un certificat de leadership ou un certificat de leadership de surintendant. En Nouvelle-Écosse, les enseignants ont trois occasions de faire progresser le niveau de classification de leur certificat d'enseignant vers Enseignant avancé 1, 2 et 3. Chaque augmentation de classification nécessite l'achèvement d'études universitaires de niveau supérieur pour améliorer leurs compétences.

3.3. Parents

Les provinces et les territoires ont leur propre version des associations de parents d'élèves avec des noms différents. Le Guide à l’intention des conseils d’école de Terre-Neuve-et-Labrador utilise l'expression « association de parents et d'enseignants » et la définit comme une « organisation bénévole de parents et d'éducateurs qui participent à l'éducation et au développement actuels des enfants ».

La Loi scolaire de la Colombie-Britannique de 1996 donne aux parents le droit d'établir un « conseil consultatif de parents » pour cette école. Le conseil consultatif de parents peut conseiller le conseil d'administration, le directeur et le personnel de l'école. Les parents au Québec peuvent décider s'ils souhaitent former une « organisation de participation des parents ». L'objectif d'une organisation de participation des parents est d'encourager la collaboration des parents dans le développement, la mise en œuvre et l'évaluation périodique du projet éducatif de l'école, ainsi que leur participation à la réussite éducative de leur enfant.

Au Manitoba, un « groupe de parents en milieu scolaire » peut être un conseil consultatif de parents, un conseil de parents ou un comité scolaire. Les parents ont le droit de devenir membres du groupe et les informations sur le rôle et la fonction d'un groupe de parents doivent être fournies par le directeur de l'école.

Selon la Loi sur l'éducation du Nouveau-Brunswick de 1997, chaque école doit avoir un comité parental d'appui à l'école. Le comité compte entre six et douze membres, la majorité étant des parents. L'un des membres doit être un enseignant employé à l'école et l'autre doit être un étudiant (niveau secondaire). Les membres sont élus par les parents d'élèves de l'école. Les membres peuvent également inclure des membres de la communauté. Il a notamment pour fonctions de conseiller la direction d'école, d'examiner le rapport sur le rendement de l'école et de communiquer avec le conseil d'éducation de district.

En Nouvelle-Écosse, les conseils consultatifs scolaires (CCS) sont encouragés à ajouter davantage de membres parents à leur conseil que ce qui est actuellement permis, afin que les parents puissent avoir une plus grande voix et influence dans le soutien à la réussite et au bien-être des élèves. Les Centres régionaux de l'éducation tiennent également des séances d'engagement entre les parents/tuteurs et les responsables régionaux pour discuter de la réussite des élèves, du bien-être et de la planification des infrastructures.

3.4. Élèves

Dans les Territoires du Nord-Ouest, la création de conseils d'élèves n'est pas mentionnée dans la Loi sur l'éducation des Territoires du Nord-Ouest de 1995. Toutefois, la loi stipule que les élèves ont le droit de choisir un représentant des élèves pour assister et participer au nom du corps étudiant aux réunions publiques de l'administration scolaire de district.

Au Québec, en vertu de la Loi sur l'instruction publique, le directeur d'une école secondaire supervise la formation d'un comité étudiant. Le but du comité étudiant est d'encourager la collaboration entre les élèves dans le développement, la mise en œuvre et l'évaluation périodique du projet éducatif de l'école, ainsi que de promouvoir leur participation à leur réussite éducative, aux activités scolaires et aux consultations étudiantes organisées par le conseil d'administration.

La Loi sur l'éducation du Manitoba mentionne brièvement les conseils d'élèves en ce qui concerne le financement, mais ne définit pas explicitement ce dernier ou ses obligations. De nombreuses provinces, comme le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan ont des conseils étudiants provinciaux.

En Nouvelle-Écosse, le Conseil consultatif des élèves du ministre (CCEM) fournit au ministre de l'Éducation et du Développement de la petite enfance des informations et des conseils sur les besoins et les préoccupations des élèves de la Nouvelle-Écosse. Le CCEM est composé d'environ 16 à 24 jeunes, nommés par le ministre de l'Éducation et du Développement de la petite enfance. La Nouvelle-Écosse a également établi des comités consultatifs régionaux d'élèves qui rendent directement compte aux directeurs exécutifs régionaux/superintendents sur des sujets tels que la réussite et le bien-être, ainsi que d'autres aspects des expériences des élèves.

 

4. Gouvernance
 

4.1. Autonomie des leaders scolaires

En Nouvelle-Écosse, les directeurs planifient, organisent, dirigent, contrôlent et évaluent les activités des enseignants et des autres membres du personnel d'une école primaire ou secondaire. Les directeurs au Nouveau-Brunswick participent également à la sélection du personnel scolaire pour l'école.

Les directeurs d'école des Territoires du Nord-Ouest sont tenus de préparer et de soumettre à l'organisme d'éducation compétent un budget pour l'année scolaire. Ils supervisent également toutes les dépenses effectuées à partir du budget de l'école. Selon le Guide de croissance et d'évaluation des directeurs d'école des Territoires du Nord-Ouest, le directeur dirige la communauté scolaire dans la recherche des meilleurs programmes et stratégies d'enseignement pour répondre aux besoins des élèves. Au Québec, les directeurs d'école préparent le budget annuel, le soumettent au conseil d'établissement pour adoption, administrent le budget et en rendent compte au conseil d'établissement.

Selon le Cadre de leadership scolaire du Manitoba, les directeurs d'école mettent en œuvre des stratégies efficaces pour embaucher et maintenir en poste les enseignants. En parallèle, le document Leadership Development in the B.C. Education Sector (Développement du leadership dans le secteur de l'éducation en Colombie-Britannique) demande aux directeurs d'école de la Colombie-Britannique d'acquérir des compétences en gestion financière telles que la préparation de plans budgétaires, la préparation d'états financiers et la prévision des flux de revenus et des dépenses. Les directeurs doivent également comprendre les processus d'embauche et de licenciement et élaborer des plans de recrutement basés sur les besoins pertinents.
 

4.2. Évaluation et responsabilité des leaders scolaires

En Nouvelle-Écosse, les directeurs d'école sont tenus de rendre compte au directeur général régional des sommes reçues du centre régional ou de toute autre source. Ils sont tenus de rendre compte au ministre, par l'intermédiaire du directeur général régional, du rendement de l'école. Le directeur général régional est chargé d'évaluer les directeurs d'école et les directeurs adjoints en ce qui a trait à leurs fonctions, y compris leurs fonctions d'enseignement.

Au Nunavut, selon la Loi sur l'éducation de 2020, un directeur d'école relève directement de l'autorité scolaire de district et du ministre. Ils doivent communiquer l'efficacité du programme communautaire local, du programme d'éducation et du plan d'amélioration de l'école. Le ministre de l'Éducation veille à ce que le rendement global d'un directeur d'école et d'un directeur adjoint soit évalué par un employé du ministère au moins une fois par année scolaire, pendant la période au cours de laquelle le directeur ou le directeur adjoint peut être congédié et au cours de la dernière année du contrat.

Selon le Guide de croissance et d'évaluation des directeurs d'école des Territoires du Nord-Ouest, les directeurs d'école débutants et les nouveaux directeurs d'école dans les Territoires du Nord-Ouest participeront à un processus d'évaluation officiel sous la supervision du directeur ou du superviseur des écoles. Ceux qui ne sont pas impliqués dans l'évaluation formelle développent et travaillent sur une activité de croissance professionnelle personnelle et sont évalués tous les trois ans. Les évaluations sont basées sur des visites d'écoles, des discussions et d'autres preuves.

D'autres territoires s'appuient sur l'autoévaluation, comme la Colombie-Britannique et l'Ontario. En Colombie-Britannique, l'auto-évaluation est encouragée par le biais d'outils développés par la BCPVPA ; toutefois, il n'existe pas de politique ou de directives provinciales formelles à ce sujet.

4.3. Évaluation des enseignants par les leaders scolaires

En Saskatchewan, en vertu de la Loi de 1995 sur l'éducation de la Saskatchewan, les fonctions d'un directeur d'école comprennent la supervision générale du travail de tous les membres du personnel scolaire. Dans les Territoires du Nord-Ouest, les fonctions supplémentaires du directeur d'école, telles qu'elles sont énoncées dans la Loi sur l'éducation des Territoires du Nord-Ouest de 1995, comprennent l'évaluation du personnel scolaire conformément aux règlements. Selon la Loi sur l'éducation de l'Ontario de 1990, l'évaluation du rendement des enseignants est effectuée par la direction d'école affectée à l'école où l'enseignant est affecté. Si la note de l'enseignant n'est pas satisfaisante, la direction d'école doit expliquer à l'enseignant ce qui manque et préparer un plan d'amélioration écrit qui contient les étapes et les actions que l'enseignant devrait prendre pour améliorer son rendement. La norme de qualité du leadership 2023 de l'Alberta stipule qu'un leader met en œuvre des processus de croissance professionnelle, de supervision et d'évaluation pour s'assurer que tous les enseignants respectent la norme de qualité de l'enseignement.

Les lois sur l’éducation de l’Alberta, du Nunavut, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve-et-Labrador, de l'Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse exigent également que les directeurs d'école évaluent les enseignants qui y travaillent et s'assurent que l'enseignement dispensé par ceux-ci est conforme aux cours et aux programmes d'études prescrits. Selon la Politique de croissance et d'évaluation des enseignants de la Nouvelle-Écosse, les directeurs évaluent l'ensemble du personnel enseignant d'une manière cohérente avec le statut d'emploi de chaque enseignant. Les directeurs collaborent avec les enseignants pour maximiser leur croissance et s'assurer qu'ils sont activement engagés dans le processus de croissance et d'évaluation. Les Territoires du Nord-Ouest confèrent explicitement aux directeurs le devoir de discipliner les enseignants et les autres membres du personnel conformément aux politiques régionales. Le Cadre de leadership scolaire du Manitoba demande aux directeurs de mettre en œuvre des stratégies efficaces pour retenir, soutenir, superviser et évaluer les enseignants et le personnel.

En Colombie-Britannique, il n'y a pas d'exigence globale pour que tous les enseignants subissent une évaluation ou une appréciation annuelle. Cependant, de nombreux directeurs rencontrent les enseignants pour élaborer des plans de formation professionnelle pour l'année scolaire, et les districts scolaires peuvent entreprendre des évaluations formelles ou informelles des enseignants individuels de temps à autre, conformément aux exigences des conventions collectives.

 

Ce profil a été révisé par le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada, avec le soutien de la Délégation permanente du Canada auprès de l'UNESCO. Merci au Conseil des ministres de l'Éducation du Canada d'avoir fourni la traduction de courtoisie de ce profil en français.

Dernière modification:

lun 14/10/2024 - 14:19

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