Technologie
2. Lois, politiques, plans et régulations en matière de technologie en éducation
2.1. Cadre législatif et politique en matière de technologies en éducation
2.3. Compétences technologiques des apprenants et des enseignants
2.4. Cybersécurité et sécurité
3.1. Institutions en charge de la technologie dans l'éducation et mécanismes de coopération
1. Terminologie
Le Programme décennal pour l’éducation en Guinée (ProDEG) 2020-29 utilise les termes « technologies de l’information et de la communication » (TIC) et « technologies de l’information et de la communication pour l’éducation » (TICE).
La loi n° L/2015/018/AN relative aux télécommunications et aux technologies de l’information en République de Guinée définit les « Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) » comme un concept résultant de la convergence des technologies des télécommunications, de l’informatique et des multimédias. La loi n °L/2016/037/AN relative à la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel (2016) ajoute que les TIC relèvent des « technologies employées pour recueillir, stocker, utiliser et envoyer des informations, en incluant celles qui impliquent l’utilisation des ordinateurs ou de tout autre système de communication y compris de télécommunications ».
Enfin, la Vision 2040 pour une Guinée émergente et prospère, qui porte en partie sur l’éducation, se réfère aux « nouvelles technologies de l’information et de la communication » (NTIC).
2. Lois, politiques, plans et régulations en matière de technologie en éducation
2.1. Cadre législatif et politique en matière de technologies en éducation
Constitution et lois : L’article 24 de la Constitution de 2020 énonce que l’État veille à la promotion et à la préparation de la jeunesse aux enjeux technologiques futurs. Son article 26 stipule que l’État veille à la promotion de la culture et au bien-être des jeunes et des femmes, au travers l’éducation.
La loi portant orientation de l’éducation nationale n° L.97/022/AN du 19 juin 1997 définit les caractéristiques fondamentales de l’éducation en République de Guinée. L’éducation, priorité nationale, vise « à élever le niveau intellectuel de la population ; à former des hommes et des femmes libres [et] capables de créer les conditions de leur épanouissement à tous les niveaux, de contribuer au développement de la science, de la technique et de la technologie » (Article 1).
La première loi relative à la réglementation générale des télécommunications date du 2 juin 1992 ; elle a été modifiée par la loi L/2005/018/ AN du 8 septembre 2005. Ces lois visent à assurer un service de télécommunications universel et de qualité sur tout le territoire, sans discrimination, de façon permanente et à des prix abordables. En parallèle, la loi n° L/2015/018/AN relative aux télécommunications et aux technologies de l’information en République de Guinée vise à promouvoir les TIC pour un développement économique et social durable et à garantir un service de bonne qualité à prix abordable pour toutes les catégories de la population du pays (article 3). Elle décrit le rôle du Fonds pour la recherche et la formation en TIC créé par décret du président de la République. Celui-ci vise à assurer la formation en TIC dans les institutions d’enseignement (article 126). La loi n °L/2016/037/AN relative à la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel (2016) a enfin pour objet non seulement de définir les règles et mécanismes créant un environnement favorable, propice et sécuritaire dans le cyberespace, mais également de rendre la République de Guinée imputable à ses engagements communautaires et internationaux en matière de cybersécurité. Ces quatre lois ne portent toutefois pas explicitement sur le secteur de l’éducation.
Politiques : Une lettre de politique sectorielle de l’éducation 2020-29 a été élaborée afin d’encadrer les interventions dans le secteur de l’éducation en général et de l’éducation fondamentale. Elle fait suite à la lettre de politique sectorielle de l’éducation 2013-15 qui aspirait à accroître la vulgarisation des TICE et à mettre en place un fonds pour le développement de la science et de la technologie. De plus, elle soutenait les efforts du gouvernement dans l'intégration des TICE afin de faire acquérir des compétences requises par les apprenants de chaque palier du système éducatif.
La Vision 2040 pour une Guinée émergente et prospère vise à « assurer l’accès aux NTIC à la majorité des Guinéens » et traduit des idéaux de « pays de veille technologique, intégrant tous les aspects de la révolution technologique dans tous les domaines ». Elle soutient une révolution technologique à travers le développement des TIC dans tous les domaines, dont l’éducation. À cet égard, elle avance que la qualité de l’enseignement doit aller de pair avec la promotion de la technologie et être en adéquation avec les exigences du marché du travail.
Plans et stratégies : Le Programme décennal pour l’éducation en Guinée (ProDEG) 2020-29 aspire à renforcer l’enseignement des science et l’utilisation des TICE notamment aux cycles du secondaire. En outre, il soutient que l’évolution actuelle de l’économie mondiale impose l’intégration des TIC dans les programmes de formation.
La Stratégie de réduction de la pauvreté (2013) promeut l’accès aux TIC et leur usage dans la pédagogie, la recherche scientifique et l’administration, notamment dans l’enseignement supérieur. Elle vise à faire en sorte que les nouvelles TIC soient à la disposition de tous, en mesurant les taux de pénétration téléphonique, informatique et de l’Internet.
Le document Politique et stratégie nationales de développement des TIC (2010) a été développé par le ministère des Postes et Télécommunication des nouvelles Technologies de l'Information. Il visait notamment à atteindre les objectifs d’une éducation universelle de qualité en refondant le système éducatif national à travers une « utilisation plus intensive et plus systématique de l’apprentissage en ligne ». Plus spécifiquement, il aspirait aussi à : « créer un cadre juridique et institutionnel, favorable à la promotion des TIC ; favoriser le développement d’infrastructures de base adaptées à l’édification d’une société de l’information inclusive, au service du développement ; renforcer les capacités humaines en vue d’atteindre les objectifs poursuivis ; promouvoir les applications des TIC pour le développement ; créer des partenariats efficaces entre le secteur public et le secteur privé ; développer la coopération régionale et internationale dans le secteur des TIC ». Précédemment, un plan de développement de l'infrastructure nationale d'information et de communication a couvert les années 2001 à 2004.
Document de travail : La Commission nationale de réflexion sur l’éducation (2017) cible les TIC comme l’un des domaines d’implémentation du programme de modernisation et de rationalisation des moyens du système éducatif.
Programme : Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation s’est engagé en 2021 dans une réforme systémique intégrée majeure, par la mise en place du projet de digitalisation dénommé « Informatisation, digitalisation et dématérialisation de la gestion administrative et pédagogique du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation ». Ce projet comporte cinq dimensions dans le domaine de l’éducation nationale, à savoir la gestion des ressources humaines, la gestion des écoles et des infrastructures, la gestion des examens et concours, la gestion des infrastructures et des moyens dans l’école et la pédagogie et les alternatives numériques. Cette digitalisation ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation vise à faciliter la traçabilité et le suivi des élèves et du personnel.
Cadres de compétences numériques : Aucun cadre formel de compétences en TIC pour les apprenants ou les enseignants n'a été trouvé dans le pays.
Changements consécutifs à la COVID-19 : Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a lancé un Plan de riposte contre la COVID-19 en avril 2020 visant à mettre en place un mécanisme d’appui à la continuité pédagogique à distance. Un Plan sectoriel de riposte ciblant la coordination de la réponse, la continuité des apprentissages et une réouverture sécurisée des écoles a également été développé et mis en œuvre avec le soutien du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) et l’UNICEF.
La Décision no 2021/0366/MEPU-A/CAB portant sur l'interdiction de l'usage des téléphones et autres objets connectés dans les écoles et établissements scolaires du pays a été adoptée en 2021, dans la foulée du retour en classe après la pandémie de COVID-19.
2.2. Infrastructures technologiques, capacité technologique des écoles et environnements d'apprentissage
2.2.1. Infrastructures technologiques et capacité technologique des écoles
Électricité : La loi L/93/039 de 1993 porte sur l’établissement, la construction, l’exploitation, la maintenance et le transfert des infrastructures de production électrique. Elle ne mentionne pas explicitement un droit d’accès universel à l’électricité. Cette loi n’a pas été révisée depuis son adoption en 1993.
La plupart des établissements scolaires guinéens sont approvisionnés par Électricité de Guinée (EDG). La Vision 2040 pour une Guinée émergente et prospère vise à assurer une réduction significative du déficit en et électricité.
Ordinateurs et appareils : Le document Politique et stratégie nationales de développement des TIC (2010) proposait de lancer une grande initiative nationale d’ « un ordinateur pour chaque élève du secondaire, étudiant du supérieur, par enseignant du primaire, secondaire et du supérieur ». Dans cette optique, un projet d’attribution de tablettes numériques aux étudiants a été initié en 2015 dans le cadre d’un partenariat public-privé entre le gouvernement et l’institution de microfinance Jatropha SA. C’est au total près de 100 000 unités qui devaient être mises à la disposition des étudiants (enseignement supérieur), à crédit. Ainsi, des facilités de paiement devaient leur être octroyées pour leur permettre de régler progressivement l’acquisition de cet appareil numérique.
La Vision 2040 pour une Guinée émergente et prospère aspire à ce que la fibre optique soit étendue à l’ensemble du territoire national.
La Proposition de la Guinée au guichet de financement accéléré de la riposte contre le COVID-19 (2020) du Partenariat mondial pour l’éducation visait à mettre en place un système permettant aux familles des élèves les plus vulnérables de bénéficier de postes radios solaires.
Connexion à Internet : L’article 6 de la loi n° L/2015/018/AN relative aux télécommunications et aux technologies de l’information en République de Guinée stipule que l’État est chargé de « s’assurer que les moyens de télécommunications couvrent l’ensemble du territoire national et favoriser une large utilisation d’internet ; à cet effet, elle définit la stratégie de développement de l’accès/service universel des télécommunications ».
L’Initiative présidentielle pour la connexion des écoles (IPCE) à l’internet a été lancée en 2014 par le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique et visait créer 200 cyberespaces dans les établissements d’enseignement. Le ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation (MENA) s’engage également à « élargir l’accès à l’internet á tous les services centraux et déconcentrés ».
2.2.2. Technologie et environnements d’apprentissage
Le Programme décennal pour l’éducation en Guinée (ProDEG) 2020-29 souhaite augmenter le pourcentage d’étudiants inscrits en formations à distance dans le public, mais principalement au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Lors de la pandémie de COVID-19, des émissions pédagogiques ont été produites et diffusées à la télévision et à la radio et mises en ligne sur la plateforme numérique « MBOORE », Ma réussite entre mes mains, développée pour permettre aux élèves de poursuivre leurs apprentissages en ligne. Des supports de cours sur papier ont également été élaborés et distribués aux élèves.
La plateforme d'apprentissage en ligne « Learning passport » du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (crée par l’UNICEF, Microsoft et l’Université de Cambridge en Angleterre) permet également aux enfants guinéens de bénéficier d’un apprentissage à distance avec les TIC. Elle peut fonctionner en mode online ou offline pour les écoles qui n’ont pas accès à internet.
2.3. Compétences technologiques des apprenants et des enseignants
2.3.1. Apprenants
La Stratégie de réduction de la pauvreté (2013) vise à améliorer la qualité de l’enseignement secondaire à travers la révision curriculaire, en mettant l’accent sur l’introduction des TIC. Similairement, la Commission nationale de réflexion sur l’éducation (2017) préconise un programme de mise en place de l’enseignement technologie dans l’enseignement secondaire, par la création de collèges et lycées techniques avec des filières tournées vers les TICE.
Cela étant, aucun cadre de compétences des apprenants en TIC n’a été trouvé.
Le Programme sectoriel de l’éducation 2015-17 visait à faire évoluer l’enseignement des sciences et technologies au premier cycle du secondaire, « de façon à favoriser une orientation plus fluide vers les disciplines scientifiques et vers les filières techniques et professionnelles ». Plus récemment, le Programme décennal pour l’éducation en Guinée (ProDEG) 2020-29 entend favoriser l’orientation dans des filières scientifiques et technologiques (STIM). À cet égard, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique développera des « mécanismes spécifiques pour permettre l’accroissement des inscriptions dans les filières mathématiques et physique chimie et de créer un vivier important pour le recrutement de professeurs de disciplines scientifiques dans le secondaire ». Plus spécifiquement, le ProDEG compte instaurer un pré-recrutement précoce dans ces filières et attribuer des bourses d’études plus importantes aux étudiants dans les STIM.
2.3.2. Enseignants
Le ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation (MENA) s’engage à « améliorer les compétences des enseignants dans le domaine du numérique ».
Aucun cadre de compétences numériques pour les enseignants n’a été trouvé. Un rapport de l’UNICEF « Time to Teach » (2021) sur la fréquentation des enseignants et du temps d’enseignement dans les écoles primaires en Guinée souligne toutefois à cet égard l’importance de lier les programmes de formation des enseignants et leur développement professionnel, par le biais de standards, par exemple ceux tirés du référentiel de compétences en TIC de l’UNESCO pour les enseignants.
Au niveau de la formation initiale, les enseignants suivent deux ans de formation au sein des Écoles normales d’instituteurs. Ils y bénéficient de deux ans de formations entrecoupés par trois stages et sont formés aux sciences et technologies.
Au niveau de la formation continue, le Programme sectoriel de l’éducation 2015-17 soutenait que des innovations seraient introduites notamment en termes de rénovation des méthodes d’enseignement de l’initiation technologique, de façon à amener les enseignants du primaire à « pratiquer des approches de moins en moins frontales et à favoriser davantage l’imagination et la créativité des enfants ».
2.4. Cybersécurité et sécurité
2.4.1. Confidentialité des données
La loi n° L/2015/018/AN relative aux télécommunications et aux technologies de l’information en République de Guinée vise à assurer un niveau élevé de protection des données à caractère personnel et de la vie privée (article 3). De plus, l’article 42 de la loi n °L/2016/037/AN relative à la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel (2016) stipule que l’utilisation frauduleuse d’éléments d’identification d’une personne physique ou morale, du contenu d’une conversation électronique, même par omission ou négligence, constitue une violation de la vie privée punie par la loi. Or, ces lois ne portent pas explicitement sur le secteur de l’éducation.
2.4.2. Abus en ligne et cyberintimidation
Le chapitre VIII de la loi n °L/2016/037/AN relative à la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel (2016) porte sur la production, importation ou exportation, possession et facilitation d’accès à des images ou des représentations à caractère pornographique infantile, alors que le chapitre IX décrit les peines imposées pour la diffusion de messages, de photos, d’écrits, de dessins ou de toute autres représentations de nature raciste ou xénophobes ou de menaces, injures et négationnisme par le biais d’un système informatique. Enfin, le chapitre X, à son article 31, énonce que la production, la diffusion et la mise à disposition de données de nature à porter atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système informatique sont punies par la loi. Cette loi ne porte pas explicitement sur le secteur de l’éducation, mais les établissements et institutions publiques et privées, dont les établissements d’enseignement, y sont soumis.
3. Governance
3.1. Institutions en charge de la technologie dans l'éducation et mécanismes de coopération
Trois départements ont la charge du système éducatif guinéen. Premièrement, le ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation (MENA), qui dispose de directions nationales de l’Éducation préscolaire ; de l’Enseignement fondamental ; de l’Enseignement secondaire et technique ; de l’Alphabétisation, de l’Éducation informelle et de la Promotion des langues nationales ; et des Cantines scolaires, pour mission la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’éducation préscolaire, d’enseignement fondamental et secondaire, d’éducation morale et civique, d’alphabétisation, d’éducation non formelle et de la promotion des langues nationales, selon le Décret D/2017/203/PRG/SGG du 16 août 2017. Il doit « promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans son secteur ». Deuxièmement, le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle assure la gestion de la technologie dans toutes les écoles techniques et professionnelles couvrant l’apprentissage et la formation post- primaire et secondaire, ainsi que les centres et les écoles nationales de formation professionnelle. Enfin, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a pour mission, selon le Décret D/2017/044/PRG/SGG du 17 janvier 2017, la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique de gouvernement dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique.
Le ministère des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique a pour mission, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du gouvernement sur les télécommunications et l’économie numérique. Sous ce dernier, la Haute autorité de la communication guinéenne (HAC) a comme missions de veiller « au respect du principe d’égalité des usagers des communications ; au respect de la pluralité, de l’expression des courants de pensée et d’opinion dans les services publics de communication », selon la loi L 2010/003/CNT du 23 juin 2010. Selon la loi organique no 2020/0010, la commission « Formation et promotion des compétences » de la HAC et les représentants des ministères en charge de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de l'information, se réunissent annuellement pour statuer sur les écoles, les instituts de formations et les filières universitaires. Les critères de certification incluent entre autres l'effectivité et la qualité des outils pédagogiques dédiés à la communication (studios, informatique, bibliothèque, accès aux médias audiovisuels et à internet). (article 37). Enfin, l’Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPT) est une autorité administrative indépendante placée sous la tutelle du ministre en charge des télécommunications et des TIC. Elle régule le secteur des télécommunications en veillant à ce qu’un service universel soit assuré.
3.2. Rôles des écoles
Le Programme décennal pour l’éducation en Guinée (ProDEG) 2020-29 observe une absence de cadre normatif et la primauté d’initiatives individuelles sur des règles de gestion interne dans les établissements. Ainsi, le leadership de certains membres de la direction, notamment concernant le numérique dans leur établissement, varie selon les initiatives qu’ils prennent et leurs capacités de gestion et de mobilisation des ressources.
En 2021, la Décision no 2021/0366/MEPU-A/CAB portant sur l'interdiction de l'usage des téléphones et autres objets connectés dans les écoles et établissements scolaires a été adoptée. Son article 1 précise qu’il est formellement interdit d’utiliser des téléphones ou autres objets connectés, tels que les tablettes, les montres et les écouteurs Bluetooth pendant les heures de cours et d’évaluations dans l’enceinte des établissements scolaires publics et privés. À cet égard, tout téléphone ou objet connecté saisi sera remis à la Direction communale ou préfectorale de l'éducation et acheminé à l’Inspection régionale de l’éducation en vue d’être déposé au ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’Alphabétisation. L’article 2 ajoute que les administrateurs scolaires sont tenus de fournir aux parents d’élèves un répertoire téléphonique des principaux responsables chargés de l’encadrement afin de leur permettre de rentrer en contact avec les élèves en cas de besoins urgents et justifiés durant les heures de cours. Enfin, la décision stipule que les administrateurs scolaires sont chargés de l’application stricte de cette décision dans leurs établissements respectifs.
En juin 2022, lors d’examens du baccalauréat, de nombreux téléphones ont été saisis sur les candidats, la plupart lors de fouilles.