FINANCEMENT BASÉ SUR L’ÉQUITÉ

1. Mécanismes généraux de financement de l'éducation

2. Politiques et programmes de soutien aux écoles

3. Politiques et programmes d'éducation en soutien aux élèves/étudiants/familles

4. Politiques et programmes sociaux en soutien aux élèves/étudiants/familles

 

  1. Mécanismes généraux de financement de l'éducation

Dépenses publiques d’éducation  

En 2015, les dépenses en éducation équivalaient à 4.56 % du PIB du pays (soit 396,765 milliards de dollars EU, pour un PIB total de 8,701 milliards de dollars EU).  

Le système éducatif est géré par : 

  • le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire et de l’Alphabétisation (MEPSA) ;   

  • le ministère de l’Enseignement technique et professionnel (METP) ;  

  • le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). 

Selon la Loi n° 25/95 du 17 novembre 1995 et l’Arrêté n°278/MEFB/METP/MEPSA du 20 mars 2008, l’État veille à assurer un accès égal à l’enseignement et à la formation professionnelle et à assurer un enseignement public gratuit et inclusif au primaire et au secondaire. À cet égard, l’État a aboli les frais scolaires et instauré la gratuité des manuels scolaires. Notons à cet effet que l’éducation préscolaire (trois à cinq ans) n’est pas obligatoire et que l’inscription dans les établissements est payante à ce niveau.  

La Stratégie du secteur de l'éducation 2015-2025 1 vise à améliorer l'accès et l'équité et cible les trois orientations décrites ci-après. 

En premier lieu, la Stratégie aspire à consolider les expériences existantes pour réduire les disparités. Dans cette optique, le Projet d'appui à l'éducation de base (PRAEBASE), financé par la Banque mondiale, a soutenu l'éducation des enfants autochtones par la construction d'écoles à proximité et la fourniture de kits scolaires et d'uniformes. Le Partenariat international pour le développement humain (IPHD) a également exécuté, avec un financement du gouvernement des États-Unis, un programme d'assistance scolaire organisé autour des cantines scolaires dans les zones à forte concentration de populations autochtones. Enfin, il est envisagé d’implanter des écoles rurales améliorées (ERA), comme il y en a au Niger et au Tchad.  

En second lieu, la Stratégie vise à poursuivre la politique d'alimentation scolaire, avec l'appui technique du PAM dans les zones d'extrême pauvreté, y compris les zones touchées par les conflits dans la sous-région et les zones à fort déficit nutritionnel afin d'augmenter la demande d'éducation.  

En dernier lieu, la Stratégie aspire à donner la priorité à l'éducation des populations rurales et défavorisées (y compris les populations autochtones, les enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux), en leur accordant des bourses ou des aides ou en leur donnant la priorité dans les internats. 

  1. Politiques et programmes de soutien aux écoles

Le pays compte près de 2 000 établissements de cycle primaire, sans compter les collèges et les lycées qui ont besoin du soutien de l’État.  Le Projet d'appui au secteur de l'éducation vise notamment à construire et à rénover les salles de classe pour les rendre plus inclusives et à améliorer l'environnement scolaire. 10 millions de dollars EU seront consacrés à ce projet.  

  1. Politiques et programmes d'éducation en soutien aux élèves/étudiants/familles

La circulaire demandant aux parents de financer l’école a été abrogée par les députés en 2018. Un nouveau texte rendra compte des obligations des parties prenantes (familles et écoles) concernant le financement de l’école.  
 
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a implanté un programme d’alimentation scolaire et la campagne « Partageons le repas » pour la République du Congo. Ces initiatives touchent notamment les élèves déplacés et indigènes. Le PAM a octroyé un financement de 631 400 $ dollars EU pour ces initiatives pour l’année 2019 et 72 200 enfants dans 362 écoles (élèves autochtones) en ont bénéficié.  

La Stratégie sectorielle de l’éducation 2015-2025 a pour objectif d’accorder à 10 % des collégiens une bourse en 2024 (soit pour 6 500 boursiers). 

En 2018, le ministre en charge de l’enseignement supérieur et universitaire a annoncé l’attribution de 500 bourses d’étude internationales pour aider les jeunes étudiants congolais de familles modestes à fort potentiel et les surdoués à partir étudier en Amérique, en Europe et en Asie, principalement dans les filières scientifiques. En contrepartie, les bénéficiaires s’engageront à travailler durant cinq ans pour l’administration publique congolaise. 

La Stratégie accorde aussi la priorité à la scolarisation des populations rurales et défavorisées (dont les populations autochtones et les enfants à besoins éducatifs spéciaux), en leur accordant 63 des bourses ou aides ou en leur donnant la priorité dans les internats.  

Notons enfin que l’État envisage de réviser les critères d’octroi des bourses afin de réduire les coûts d’opportunité pour les enfants issus de familles pauvres, les filles ou les élèves en provenance des zones rurales. Les critères et les conditions d’attribution des bourses seront aussi révisés pour rendre attractives les filières scientifiques, notamment pour les filles des filières scientifiques et technologiques, et ce dès la première année d’université. 
 
Enfin, l’État déplore des comportements discriminatoires (rackets, escroquerie, harcèlement ou abus sexuels, intimidations, chantage, marchandage) dans l’octroi de bourses, ce qui décourage beaucoup de familles et de filles à poursuivre des démarches administratives pour leur octroi.

  1. Politiques et programmes sociaux en soutien aux élèves/étudiants/familles

Il existe différents types de prestations octroyées par l’État, notamment via la Caisse nationale de sécurité sociale. Les prestations d’aide aux jeunes ménages sont accordées pour les trois premiers enfants du premier mariage de la mère et sont de 1 200 francs CFA par enfant et par mois. Notons que la limite d’âge est de 16 ans pour les enfants qui ne fréquentent pas l’école ou de 20 ans pour les enfants qui poursuivent des études et pour les enfants ayant une infirmité ou d’une maladie incurable. Enfin, 2 200 francs CFA (3,75 dollars EU) et 2759 francs CFA (4,75 dollars EU) sont accordés aux familles après une série d’examens médicaux (pré-maternité) et le gouvernement octroie 1 200 francs CFA par enfant par mois (2 dollars EU) après la naissance.

Dernière modification:

jeu 26/09/2024 - 17:16

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