Financement basé sur l'équité

1. Mécanismes généraux de financement de l'éducation

2. Politiques et programmes de soutien aux écoles

3. Politiques et programmes d'éducation en soutien aux élèves/étudiants/familles

4. Politiques et programmes sociaux en soutien aux élèves/étudiants/familles

 

  1. Mécanismes généraux de financement de l'éducation

L’enseignement primaire au Maroc est obligatoire et gratuit pour les élèves des écoles publiques. La Loi 04-00 sur l'enseignement obligatoire (2000) et le Plan d'urgence de 2009 prévoient l'obligation de l'enseignement obligatoire jusqu'à 15 ans. L’enseignement préscolaire relève presque exclusivement du secteur privé, soit sous sa forme traditionnelle (école coranique/M’sid), soit sous sa forme moderne (garderies, crèches) du fait de sa prédominance en milieu urbain. L’enseignement supérieur public est gratuit au Maroc, tant pour les nationaux que pour les étrangers. Les universités et institutions récemment créées dans le cadre du partenariat public- privé, qui prennent la forme de fondations à but non lucratif, facturent des frais d'inscription. Des subventions sont accordées à 20 % des étudiants issus de milieux défavorisés.

L’État est la principale source de financement des universités. La subvention accordée à chaque université par l’État dépend en grande partie du nombre d’étudiants, des domaines et du type de formation dispensée. Les universités mobilisent également leurs propres fonds, qui peuvent représenter jusqu'à 40 % de leur budget global, par le biais de la formation continue, de la reconnaissance des travaux de recherche ou de projets de coopération internationale.

La vision stratégique 2015-2030 vise à améliorer les méthodes de ciblage pour les catégories socialement soutenues, renforcer les programmes de soutien financier pour la scolarisation d'enfants issus de familles nécessiteuses et à les associer à différents programmes de soutien social de scolarisation. La vision stratégique 2015-2030 vise également à favoriser une gestion intégrée et efficace des enfants et à assurer une discrimination positive dans le financement des projets d’amélioration de l’éducation en milieu rural. De plus, elle aspire à promouvoir la création d’écoles communautaires afin de réduire les disparités territoriales et d’atteindre l’égalité des sexes.

Le budget total du ministère de l'Éducation nationale en 2013 s'élevait à 44 920 millions de dirhams marocains (MAD), soit environ 4,5 % du PIB. Les subventions allouées à l’Académie régionale de l’éducation et de la formation s’élevaient à 7 337 millions de MAD en 2013.

 

  1. Politiques et programmes de soutien aux écoles

Depuis 2000, un programme national d’intégration des enfants handicapés dans les écoles publiques a été mis en œuvre grâce à la création de classes intégrées spéciales visant à préparer les enfants handicapés à rejoindre progressivement les classes ordinaires d’éducation de base.

Le ministère de la Solidarité, de la Famille, des Femmes et du Développement social (MSFFDS) a développé plusieurs actions, telles que la production de modules de formation et de livrets de suivi personnalisés pour les enseignants sur le ciblage de l'éducation spécialisée et la mise en œuvre du Programme de soutien à l'éducation pour les enfants gravement handicapés venant de familles pauvres, dans des centres spécialisés. Ces initiatives ont permis le passage de plus de 350 enfants handicapés aux classes ordinaires et spécialisées, la création de 114 classes intégrées permettant l'inscription d'environ 1 370 enfants handicapés et la production de plus de deux millions de livrets de suivi personnalisés au niveau primaire. Au Maroc, le taux national de scolarisation des personnes en situation de handicap (PSH) pour la tranche d’âge six à 17 ans est de 41,8 %, soit 33 000 élèves en situation du handicap, d’après les résultats d’une enquête nationale sur le handicap menée en 2014 par le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social. En 2014, les moins de 15 ans représentaient 38 % des personnes souffrant de déficiences mentales.

 

  1. Politiques et programmes d'éducation en soutien aux élèves/étudiants/familles

Les élèves ne paient pas les frais de scolarité, mais paient d'autres frais, et il existe des dérogations pour ceuxissus de milieux défavorisés. Les dépenses assumées par les familles, notamment celles liées à l’achat d’articles de papeterie et de manuels, sont l’un des facteurs qui nuisent à la scolarisation des enfants.

Plus de 4,3 million élèves ont bénéficié de l’initiative royale « Un million de cartables » en 2018/19. Une très large proportion des bénéficiaires (63 %) étaient issus du milieu rural contre 37 % du milieu urbain ; 85 % des bénéficiaires étaient inscrits au primaire et 15 % au secondaire.

Bourses dans l'enseignement supérieur

La grande majorité des étudiants marocains bénéficient de bourses accordées par les pouvoirs publics. Ces bourses sont accordées sur la base de leur mérite social et éducatif. L’hébergement et la restauration dans les universités sont subventionnés par l’État ;l’étudiant paie une petite somme et les tarifs sont gelés depuis plusieurs années. Les étudiants marocains qui étudient à l'étranger peuvent demander une subvention. Chaque année, des bourses sont mises à disposition pour étudier à l'étranger. Il s’agit de bourses d’études pour les étudiants de premier cycle et de troisième cycle accordées par le gouvernement marocain ou de bourses de coopération octroyées avec le soutien financier d’autres pays. Les universités offrent également à leurs étudiants des bourses pour étudier à l'étranger, notamment dans le cadre de programmes européens (Tempus, Erasmus Mundus et Erasmus +).

 

  1. Politiques et programmes sociaux en soutien aux élèves/étudiants/familles

Le programme Tayssir

L'un des programmes novateurs de la stratégie d'aide sociale, qui a un impact positif sur les taux d'inscription et de rétention, est le programme de programme d'allocations sous conditions, « Tayssir ». Ce dernier apporte un soutien financier direct et conditionnel aux familles nécessiteuses des zones rurales dans le but de réduire l'abandon scolaire et d'améliorer les taux de fréquentation et de scolarisation, en particulier pour les filles rurales qui ont été jusqu'à présent les plus défavorisées. 

 

Dernière modification:

mar 23/02/2021 - 11:17

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