Technologie

1. Terminologie

2. Lois, politiques, plans et régulations en matière de technologie en éducation

2.1. Cadre législatif et politique en matière de technologies en éducation

2.2. Infrastructures technologiques, capacité technologique des écoles et environnements d'apprentissage

2.3. Compétences technologiques des apprenants et des enseignants

2.4. Cybersécurité et sécurité

3. Governance

3.1. Institutions en charge de la technologie dans l'éducation et mécanismes de coopération

3.2. Rôles des écoles

 

1. Terminologie

La Loi 99 -046 du 28 décembre 1999 portant loi d’orientation sur l’éducation se réfère à la « recherche technologique » et à la finalité du système éducatif de former des acteurs de développements maîtrisant et intégrant des compétences liées aux progrès scientifiques, techniques et à la « technologie moderne ».

Le Programme décennal de développement de l'éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC 2) 2019-28 utilise le terme « technologie de l’information et de la communication » (TIC). L’article 3 de la loi n° 2019-056 sur la cybercriminalité définit les TIC comme « toutes « technologies employées pour recueillir, stocker, utiliser et envoyer des informations ainsi que celles qui impliquent l'utilisation des ordinateurs ou de tout système de communication y compris de télécommunication ».

Le Plan de réponse à la COVID-19 des ministères en charge de l'éducation 2020-2021 est quant à lui opérationnalisé à travers l’utilisation des « technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement » (TICE) pour assurer la continuité pédagogique.

Enfin, la Politique nationale de la science, de la technologie, et de l’innovation 2017-2025 se réfère à l’acronyme STI, signifiant « science, technologie et innovation ».

 

2. Lois, politiques, plans et régulations en matière de technologie en éducation
 

2.1. Cadre législatif et politique en matière de technologies en éducation

Constitution et lois : La Constitution (1992) reconnaît le droit à l'éducation (article 17). L’article 18 ajoute que tout citoyen a droit à l'instruction et que l’enseignement public est obligatoire, gratuit et laïc. Bien que la Constitution ne porte pas explicitement sur les technologies, l’article 6 stipule que le secret de la correspondance et des communications est inviolable. La Loi 99 -046 du 28 décembre 1999 portant loi d’orientation sur l’éducation stipule que le droit à l'éducation est garanti à chaque citoyen et que l'enseignement public est et gratuit. L’article 11 soutient que le système éducatif malien a pour finalité de former des acteurs du développement ouverts à la civilisation universelle « maîtrisant les savoir-faire populaires et apte[s] à intégrer les connaissances et compétences liées aux progrès scientifiques, techniques et à la technologie moderne ». À cet égard, le système éducatif a pour mission de « répondre aux besoins du pays en cadres ayant un niveau élevé de savoir-faire, d'expertise et de recherche scientifique et technologique ».

La loi n° 2013- 015 du 21 mai 2013 porte la protection de ses données à caractère personnel de chacun et prend également en compte les prérogatives de l’État, les droits des collectivités territoriales, les intérêts des entreprises et de la société civile. Elle ne porte pas explicitement sur le secteur de l’éducation. Similairement, la loi n° 2019-056 détermine les infractions relatives à la cybercriminalité et en détermine les sanctions. Elle s’applique à « toute infraction commise au moyen des technologies de l’information et de la communication (TIC) en tout ou partie sur le territoire de la République du Mali, toute infraction commise dans le cyberespace et dont les effets se produisent sur le territoire national » (article 2). Une loi régissant les télécommunications a également été adoptée en 1999.

Politiques : Au niveau du secteur de la technologie, la Politique nationale de la science, de la technologie, et de l’innovation 2017-2025 a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la qualité de la vie et au bien-être des citoyens, à travers l’appropriation de la science, de la technologie, et de l’innovation qui porte sur la période. Elle constitue un outil d’orientation de l’action gouvernementale en matière de développement technologique. Elle est basée sur le principe fondamental de la promotion de l’égalité des chances à travers des politiques publiques d’éducation qui offrent à tous la possibilité́ de réaliser son potentiel. Enfin, elle vise à développer l’éducation et la formation scientifique dans les politiques scolaires et universitaires. Précisions qu’en 2005, le gouvernement a adopté la Politique nationale des technologies de l’information et de la communication sous la conduite du ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies (MCNT). Cette politique nationale des TIC prévoyait d’équiper chaque année dix écoles fondamentales, dix lycées et trois établissements d’enseignement supérieur.

Au niveau du secteur de l’éducation, la Politique nationale de scolarisation des filles (2010) ne traite pas de l'intégration des filles dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques. La Politique nationale du manuel scolaire et du matériel didactique (2010) est basée sur deux principes fondamentaux, soit le désengagement de l'État des activités de rédaction, d'édition, d'impression et de distribution du manuel scolaire et la décentralisation vers les écoles de l'achat des manuels scolaires et des matériels didactiques, de même que la gestion des stocks. Elle vise à mettre à la disposition des élèves et des enseignants des matériels didactiques de qualité, en quantité suffisante et respectueux des curricula en vigueur. De plus, elle aspire à créer un environnement favorable au développement d'une industrie privée à même de répondre aux besoins de rédaction, d'édition, d'impression et de distribution de matériels didactiques destinés aux écoles maliennes. Cette politique ne porte toutefois pas explicitement sur le matériel didactique numérique.

La Politique énergétique nationale (PEN) (2006) vise enfin à contribuer au développement durable du pays, à travers la fourniture des services énergétiques accessibles et propres. Elle vise la promotion de l’installation massive des équipements d’énergie solaire dans les centres communautaires ruraux et les écoles.

Enfin, la Déclaration de politique sectorielle des télécommunications du Mali (2000) présente enfin les orientations générales de la politique du gouvernement en matière de télécommunications. Elle souligne que dans le secteur de l’éducation, les applications de télé-éducation se développent rapidement et donnent la possibilité à la population d’accéder à des réseaux de communication et d’information à forte valeur ajoutée.

Plans, stratégies et programmes : Le Programme décennal de développement de l'éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC 2) 2019-28 vise notamment à accroître l’utilisation des TIC en vue d’améliorer l’accès à coût réduit et la disponibilité des supports pédagogiques inclusifs pour tous les élèves et apprenants, dans tous les établissements, surtout en milieu rural. Il aspire également à promouvoir la recherche scientifique et technologique et le développement de mécanismes favorisant l'accès à la ressource documentaire par les TIC. Il stipule que les TIC sont utilisées dans tous les systèmes éducatifs modernes aussi bien au niveau de l’enseignement qu’au niveau de la gestion du système, pour en améliorer le rendement et la qualité. Il est soutenu par le Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (MIQRA) qui vise notamment à améliorer la gouvernance du système éducatif et les résultats d’apprentissage dans l’enseignement primaire dans les zones ciblées au Mali et à promouvoir l’accès des filles à l’enseignement secondaire dans les zones mal desservies. Plus tôt, le Programme intérimaire de relance du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle (2015-2016) visait l’amélioration de la qualité des enseignements/apprentissages et de l’offre de formation dans les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle par l’utilisation des TIC. Il préconisait ainsi l’utilisation des TIC par la généralisation des Centres virtuels de formation (CVF) dans les Instituts de formation de maîtres (IFM) et la mise en œuvre du programme de radio scolaire.

En parallèle, la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Mali Numérique 2020 » adoptée par le ministère de l’Économie numérique de l’Information et de la Communication constitue un cadre faisant du numérique un « vecteur du développement humain durable » ainsi qu’une source de productivité pour tous les secteurs de l’Administration publique. Elle vise l’équipement et la connexion de certaines écoles et la généralisation de l’usage et de l’équipement en numérique des établissements d’enseignement.

Cadres de compétences numériques : Le Programme décennal de développement de l'éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC 2) 2019-28 stipule toutefois que les compétences en alphabétisation numérique sont évaluées, sans les définir. Le pays a adopté une approche par compétences.

Changements consécutifs à la COVID-19 : Le pays a adopté la Stratégie de lutte contre la pandémie du COVID-19 en milieu scolaire (2020) qui vise non seulement à assurer la continuité des activités pédagogiques durant la période de fermeture des établissements scolaires, mais également de préparer la réouverture des écoles et le retour des enfants à l’école. En complémentarité, le Plan de réponse à la COVID-19 des ministères en charge de l'éducation 2020-2021 mise sur les TICE pour assurer la continuité pédagogique. Il a été versé à la stratégie nationale pilotée par le ministère de la Santé et des Affaires sociales. Ce plan couvre non seulement la période de pandémie, mais comporte également une « posture d’anticipation » allant jusqu’à une révision du calendrier et des modalités d’évaluation des apprentissages au-delà de la pandémie. Enfin, une Requête de financement accéléré de la riposte à la COVID-19 (2020) a été soutenue par le ministère de l’Éducation nationale. Enfin, la coordination de la Direction nationale de l’enseignement fondamental (DNEF) a développé un guide de réouverture de ces écoles en contexte de COVID-19 (2021) qui décrit les différentes étapes de la réouverture des écoles en tenant compte d’une approche inclusive et consciente des risques de protection qui y sont liés. Il préconise le maintien du programme d’apprentissage à distance, par exemple en prévision d’éventuelles fermetures.

2.2. Infrastructures technologiques, capacité technologique des écoles et environnements d'apprentissage


2.2.1. Infrastructures technologiques et capacité technologique des écoles

Électricité : L’ordonnance n°00-019/P-RM du 15 mars 2000 portant organisation du secteur de l’électricité vise notamment à étendre l'accès à l'électricité des populations des zones rurales en octroyant des subventions d'équipement. Elle garantit une égalité de traitement entre tous les utilisateurs ayant des caractéristiques de consommation identiques et le libre exercice de la concurrence. La loi n°03-006 du 21 mai 2003 porte sur la création de l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale.

Le Programme décennal de développement de l'éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC 2) 2019-28 souligne l’importance des « intrants logistiques » (dont l’électricité) dans les établissements d’enseignement, particulièrement au fondamental. En pareille matière, la Politique énergétique nationale (PEN) (2006) soutient l’installation massive d’équipements d’énergie solaire dans les écoles.

Des fondations contribuent également à électrifier les écoles du pays, par exemple Un enfant par la main et son partenaire BØRNEfonden au Mali. Dans cet esprit, les projets mis en œuvre avec la station de charge collective de lampes solaires par les partenaires de Lagazel visent également à améliorer l’accès à l’énergie dans les écoles. Plusieurs écoles du pays ont aussi pu bénéficier de stations de charge de lampes solaires grâce à des initiatives du Jumelage La Fouillouse-Soufouroulaye et de l’Association malienne pour la survie au Sahel (AMSS). En outre, le Fonds Climat d’EKOénergie et l’ONG malienne ASIC ont permis l’installation d’un éclairage solaire pour des écoles du pays.

Ordinateurs et appareils : Le Programme décennal de développement de l'éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC 2) 2019-28 compte créer et équiper des salles d’informatique avec accès à Internet dans chaque établissement du fondamental. Il aspire à ce que les établissements disposent d’équipements informatiques et suit le nombre pourcentage d'établissements ayant accès à des ressources documentaires à travers l'utilisation des TIC. Auparavant, le Programme intérimaire de relance du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle (2015-2016) prévoyait acheter des téléphones Androïdes, des ordinateurs de bureau complets et portables, des imprimantes, des photocopieurs et des serveurs afin d’assurer la place d’un dispositif de collecte rapide et efficace de données du préscolaire, du fondamental, du secondaire de l’éducation non formelle et de la formation professionnelle. En outre, la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Mali Numérique 2020 » visait à subventionner l’équipement des enseignants, des élèves et des étudiants en terminaux d’accès et pour leur connexion à l’internet.

Le Plan de réponse à la COVID-19 des ministères en charge de l'éducation 2020-2021 vise à assurer que tous les enfants aient accès à une radio, notamment en donnant des radios solaires.

Connexion à Internet : L’Agence des technologies de l’information et de la communication (AGETIC) a comme mission l’accès à Internet dans les écoles. Le Programme décennal de développement de l'éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC 2) 2019-28 vise à créer et équiper des salles d’informatique avec accès à Internet dans chaque établissement du fondamental. La Stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Mali Numérique 2020 » avait enfin comme ambition de rendre accessible et abordable aux citoyens l’Internet haut débit d’ici 2020. Il suivait à cet égard le ratio d’établissements d’enseignement fondamental connectés et les pourcentages d’étudiants équipés en terminal d’accès et d’établissements d’enseignement secondaire et supérieur connectés.

2.2.2. Technologie et environnements d’apprentissage

Le Programme intérimaire de relance du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle (2015-2016) visait à assurer la mise en œuvre du programme de radio scolaire et d’une plateforme de ressources en TIC sur le campus de Kabala. En parallèle, la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Mali Numérique 2020 » visait à numériser le contenu éducatif et à encourager les auteurs et producteurs de contenu. De plus, l’action n °29 consistait à accroître les usages du numérique, notamment en identifiant « les porteurs de projets prioritaires à mettre en place avec un modèle économique adapté dans le domaine de e-Enseignement ».

La Stratégie de lutte contre la pandémie du COVID-19 en milieu scolaire (2020) vise d’abord à permettre à tous les élèves d’avoir accès aux ressources diffusées quel que soit leur lieu d’habitation et les moyens à leur disposition pour accéder à l’information, et ce, via plusieurs canaux utilisés : radio, télé, internet, presse écrite et téléphone. De façon complémentaire, le Plan de réponse à la COVID-19 des ministères en charge de l'éducation 2020-2021 compte élaborer un programme de diffusion pour chaque niveau et chaque média et diffuser les ressources conformes aux programmes scolaires par les moyens disponibles et adaptés (radio, télé, internet et téléphone via des applications androïdes). En ce qui a trait à la formation à distance, le Plan visait à développer et élaborer des ressources pédagogiques numériques destinées à l’enseignement pour chaque niveau (préscolaire, primaire, post-primaire, secondaire et éducation non formelle) et matière. Il était aussi prévu d’élaborer, de développer, d’imprimer et de distribuer des ressources pédagogiques adaptées aux cours à distance. En outre, le Guide de réouverture de ces écoles en contexte de COVID-19 (2021) prévoit assurer le maintien du programme d’apprentissage à distance « pour les élèves qui n’auront pas, pour le moment accès à l’école (ou en complémentarité des cours), et en prévision d’éventuelles fermetures futures ».

La plateforme de e-learning « So Kalan : ma classe à la maison » lancée par le Fonds d'appui à la création d'entreprise par les jeunes (FACEJ) en mai 2020 constitue un dispositif d’urgence « crise COVID-19 »v offrant des cours de mathématiques, français, physique-chimie, biologie, histoire et géographie. « So Kalan » est la première plateforme de e-learning conçue et réalisée au Mali. Des « capsules-vidéos » sont diffusées sur cette plateforme et sur la chaîne de télévision « Africable ». Enfin, des cours à distance pour les cycles primaire et secondaire ont vu le jour durant la pandémie, faisant suite au lancement d’une université virtuelle en 2019.

2.3. Compétences technologiques des apprenants et des enseignants

La Politique nationale de la science, de la technologie, et de l’innovation 2017-2025 comporte l’objectif de doter le Mali d’un réservoir de compétences et d’expertises scientifiques et technologiques.


2.3.1. Apprenants

Le Programme décennal de développement de l'éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC 2) 2019-28 stipule que les compétences sont évaluées en alphabétisation numérique. Il suit le pourcentage de jeunes et d'adultes qui ont acquis au moins un niveau minimum de compétences en matière d'alphabétisation numérique via les rapports de l’Institut national de la statistique et du Centre national des ressources de l'éducation non formelle. Toutefois, ces compétences en alphabétisation numérique n’y sont pas définies.

Le PRODEC 2 2019-28 vise également à promouvoir l'enseignement des sciences et techniques pour tous avec un accès accru des filles aux filières et séries scientifiques. Il compte maintenir entièrement le pourcentage d’étudiants bénéficiaires de bourses dans les sciences techniques et technologiques. En parallèle, la Politique nationale de la science, de la technologie, et de l’innovation 2017-2025 appuie l’enseignement de la science aux niveaux primaire, secondaire et universitaire, ainsi que dans les écoles techniques et les institutions de formation continue ; elle accorde du même fait une place importante à la formation des filles et des femmes afin d’assurer l’équité de la formation et de l’éducation en science.

2.3.2. Enseignants

Au niveau de la formation initiale, l’objectif spécifique 2.1.4 du Programme décennal de développement de l'éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC 2) 2019-28 prévoit développer l’utilisation des TIC dans les programmes des écoles de formation des enseignants d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, il est prévu d’introduire des modules de formation en TIC dans les instituts de formation des maîtres et les autres écoles de formation des enseignants et de « concevoir des situations d’apprentissage et d’évaluation mettant en œuvre des logiciels généraux ou spécifiques à la discipline, au domaine et au niveau de classe ». À cet effet, le PRODEC suit le nombre d’élèves maîtres maitrisant les compétences en TIC et le nombre de formateurs compétents en TIC. En outre, le PRODEC 2 2019-28 vise à améliorer la formation et la gestion des enseignants et « trouver des voies de motivation du personnel et de recrutement en nombre suffisant tout en introduisant les TIC ».

Au niveau de la formation continue des enseignants, le Programme intérimaire de relance du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle (2015-2016) visait à former à l’utilisation des TIC 87 formateurs et 1 387 enseignants, en vue d’assurer une méthodologie efficace de l’enseignement de la lecture-écriture, des sciences et des mathématiques.

2.4. Cybersécurité et sécurité


2.4.1. Confidentialité des données

L’article 1 de la loi n° 2013- 015 du 21 mai 2013 assure toutefois à toute personne physique ou morale, publique ou privée, la protection de ses données à caractère personnel, sans distinction de race, d’origine, de couleur, de sexe, d’âge, de langue, de religion, de fortune, de naissance d’opinion, de nationalité ou autre. Le chapitre 3 de la loi n° 2019-056 sur la cybercriminalité identifie les sanctions pour toute atteinte à l’intégrité des données des systèmes d’information.

La Stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Mali Numérique 2020 » visait à adopter quatre projets de loi relatifs à la société de l’information, au commerce électronique, à la cybercriminalité et à la cryptologie élaborés conjointement par le ministère de l’Économie numérique de l’Information et de la Communication et les départements en charge de la justice, du commerce et de l’intérieur.

2.4.2. Abus en ligne et cyberintimidation

L’objectif 4.3.1 du Programme décennal de développement de l'éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC 2) 2019-28 vise à améliorer le cadre juridique relatif à la pacification et à la sécurisation de l'espace scolaire et universitaire. Au moyen de rapports de services techniques, il suit le pourcentage d’élèves victimes d’intimidation, de châtiment corporel, de harcèlement, de violence, de discrimination et d’abus sexuels.

En parallèle, le Plan de réponse à la COVID-19 des ministères en charge de l'éducation 2020-2021 vise également à élaborer des messages de prévention et de protection sensibles au genre contre les abus, la violence et l’exploitation en lien avec le COVID-19. Il compte également les intégrer dans les diffusions de contenus éducatifs, tant à la radio, à la télévision ou sur Internet.

Enfin, le chapitre 8 de la loi n° 2019-056 sur la cybercriminalité identifie les sanctions pour tous les actes racistes et xénophobes et les menaces et injures par le biais d'un système d'information ; or, cette loi ne porte pas directement sur le système d’éducation. Elle ne définit pas non plus les éléments constitutifs de la « menace » ou de l’ « injure ».

 

3. Governance
 

3.1. Institutions en charge de la technologie dans l'éducation et mécanismes de coopération

Le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sont les deux principaux acteurs chargés de l’intégration des TIC dans l’éducation. Le second ministère comporte une Division sur la recherche et l’innovation technologique.

L’Agence des technologies de l’information et de la communication (AGETIC) créé par l’État en 2005 prend en charge la Politique nationale et le plan stratégique national des technologies de l’information et de la communication (TIC) du gouvernement et l’instauration d’une véritable société de l’information. Elle poursuit des missions stratégiques transversales, notamment la popularisation de l’accès à internet dans les écoles et les communes et l’appropriation des TIC.

L’Agence nationale d’innovation et de transfert technologiques (ANITT) est chargée de promouvoir la liaison entre la recherche et le développement, tout en veillant à aider à la protection des droits de propriété intellectuelle.

3.2. Rôles des écoles

Les écoles assurent la gestion des téléphones mobiles en classe.

Dernière modification:

jeu 18/01/2024 - 15:03

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