FINANCEMENT BASÉ SUR L’ÉQUITÉ

1. Mécanismes de financement de l'éducation

2. Ressources éducatives pour les établissements d’enseignement

3. Ressources éducatives pour les élèves/étudiants et les familles

4. Politiques et programmes sociaux

 

  1. Mécanismes de financement de l'éducation

L’enseignement primaire est obligatoire pour les enfants de six à 14 ans, conformément à la loi sur l’enseignement obligatoire (N ° 054.2001). Le secteur de l’éducation est dans une très large mesure financé par l’État.  

Le budget dédié à l’éducation est divisé entre : le ministère des Affaires économiques et du Développement; le ministère de l’Éducation nationale ; le ministère de l’Emploi, de la Formation technique et professionnelle et des Technologies nouvelles; le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; le ministère des Affaires sociales, de l’Enfance et de la Famille ; et le ministère des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel. 

L’ensemble des mesures prises dans le plus récent Plan d’action triennal (PAT) 2016-2018 s’élève à un coût total de 95 milliards d’UM (2,6 milliards de dollars EU) pour le plan d’action sur cette période. Les ajustements effectués ont permis de réduire le coût total du PAT à 76,4 milliards UM (2 milliards de dollars EU), soit une réduction de 20 %. »1.  

En 2018, le gouvernement a investi 1,04 % de son budget dédié à l’éducation, soit 4000 UM (109 dollars EU) afin de réduire les disparités de scolarisation et financer l’achat de fournitures scolaires à 10 % des élèves les plus vulnérables du pays. 

En 2018, l’État a attribué 7,41 % de son budget dédié à l’éducation pour l’alimentation scolaire dans les écoles primaires. En moyenne, 150 000 rations par année par établissement ont été servies.  

Les ménages paient les frais de scolarité, les cotisations des parents d’élèves, les livres et les fournitures scolaires et d’autres contributions scolaires non spécifiées. 

L’article 4 de la Loi n° 75-023 du 20 janvier 1975 dispose que « les fournitures et manuels scolaires sont à la charge de l’État et des parents d’élèves dans des conditions à déterminer par décret », autant pour le primaire que pour le secondaire Dans l’enseignement secondaire général, l’article 3 de la Loi n° 69-269 du 1er août 1969 soutient que les manuels et fournitures scolaires individuelles sont fournis gratuitement aux élèves boursiers. Le PNDSE II 2011-2020 prévoit que les contributions étudiantes (droits d’inscription, tickets de repas et loyers subventionnés) seront maintenues à leur niveau actuel. 

Entre 2016 et 2018, les partenaires techniques et financiers représentent 38 % du coût total du Plan d’action. Ces derniers financent 57 % des activités de l’enseignement supérieur, 42 % de la formation technique et professionnelle, 36 % de l’enseignement secondaire, 34 % de l’enseignement fondamental, 4 % du préscolaire et 1 % de l’alphabétisation. 

  1. Ressources éducatives pour les établissements d’enseignement

L’État prévoit un total de 123 millions UM (3,37 millions de dollars EU) en 2018 pour la scolarisation des élèves à besoins particuliers en 2018, dont 100 millions UM (2,74 millions de dollars EU) pour l’accueil des enfants à besoins particuliers dans les structures scolaires et 100 millions EU (2,74 millions de dollars EU) pour l’aménagement des écoles pour l'accueil d'enfants handicapés.  

Le PNDSE II 2011-2020 a prévu pour les écoles : 

  • un appui à la création de centres communautaires de lutte contre l'analphabétisme (32 millions de UM, soit 875 512 dollars EU) ; 

  • la mise en place d'un fonds d'appui à la promotion de l'éducation de base dans les mahadras (75 millions UM, soit 2 millions de dollars EU). 

En ce qui concerne l’éducation spécialisée, l’État prévoit dans le Plan d’action triennal 2016-2018 :  

  • 5,2 millions UM (142 270 dollars EU) pour l’extension du centre de formation des enfants en situation de handicap en 2018 ; 

  • 12 millions UM (328 317 dollars EU) pour la création d'un centre spécialisé pour l'éducation des enfants autistes en 2018 ; 

  • 40,5 millions UM (1,11 million de dollars EU) pour la formation des enseignants aux aspects spécifiques des zones d’éducation prioritaire en 2018 ; 

  • 8,7 millions UM (238 030 dollars EU) pour la formation des professeurs, des inspecteurs et des directeurs dans les collèges ruraux sur les questions de genre en 2016-2018. 

  1. Ressources éducatives pour les élèves/étudiants et les familles

Le Conseil national multisectoriel en charge de la promotion des personnes handicapées recommande de généraliser les transferts de fonds à tous les enfants polyhandicapés. Le PNDSE II 2011-2020 prévoit l’octroi de kits de fournitures scolaires pour les élèves de milieux défavorisés, pour qu’à partir de 2012-13, 25 % des élèves en soient dotés. Le PNDSE II 2011-2020 prévoyait accorder 1 473 millions UM (40,3 millions de dollars EU) en 2014 pour les cantines scolaires. 

  1. Politiques et programmes sociaux

La Stratégie nationale de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP) 2016-2030 affirme que l’action du gouvernement aura comme objectif d'assurer à tous les Mauritaniens, plus particulièrement aux victimes des séquelles de l'esclavage, aux rapatriés et aux plus défavorisés, une offre éducative mieux adaptée, et des programmes d’alphabétisation fonctionnels adaptés. Cette Stratégie aspire également à mettre en place des mesures visant la promotion de la scolarisation des filles, notamment en milieu rural, en vue de réduire les disparités de genre. Elle élaborera à cet effet trois études (pour trois zones) qui permettront d’analyser les causes de ces disparités et d’identifier les mesures correctives à prendre. Aussi, 3 millions UM (82 079 dollars EU) étaient prévus au début du Plan pour la réalisation de trois campagnes de sensibilisation à cet égard. 

Dernière modification:

mar 23/02/2021 - 14:28

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